801/0106. Alexandrie (Al Iskandariyah). Plaquette de fondation bilingue provenant du Sérapieion à Alexandrie.
Plaquette rectangulaire en or (h. 5,9 cm ; l. 17,3 cm ; p. 0,05 cm) La plaquette a été découverte dans les fondements de l'enceinte du Grand Sérapieion
d'Alexandrie (tranchée à l'angle sud-est) avec neuf autres plaquettes en matériaux
divers (argent (P. 8365), bronze (P. 8364), limon du Nil (P. 8366), verre opaque vert
(P. 8358, 8360, 8361, 8362), verre opaque brun (P. 8359), et faïence verte (P. 8363)) Les lettres de l'inscription grecque sont gravées en pointillé tandis que les signes
hiéroglyphiques, même s'ils se trouvent effacés, doivent être tracés à gauche de l'inscription
grecque en trois colonnes à l'encre noire.Musée gréco-romain d'Alexandrie N° Inv. P. 8357Sous le règne de Ptolémée III Évergète Ier, d'après le contexte archéologique.
Βασιλεύς Πτολεμαῖος Πτολεμαίου
καὶ Ἀρσινόης, θεῶν Ἀδελφῶν,
Σαράπει, τὸν ναὸν καὶ τὸ τέμενος.
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« Le roi Ptolémée, fils de Ptolémée | et d’Arsinoé, dieux Adelphes | (a dédié) à Sarapis ce temple et ce sanctuaire ».
Editio princeps : A. J. B. Wace, "Recent Ptolemaic Finds in Egypt: Alexandria", dans JHS 65, (1945), p. 106 (cf. BE 1948 n° 255) (= d'où SB VI, n° 9299 ; P. Jouguet, "Les dépôts de fondation du temple de Sérapis à Alexandrie", dans CRAI 90, 1946, p. 681). Nouvelle édition d'après l'original, A. Rowe & É. Drioton, Discovery of the famous temple and enclosure of Serapis at Alexandria, Le Caire, 1946, pp. 4-5 et 8-10, Pl. I-II. Nouvelle édition, I. Alex. Ptol., n° 13, 42-43, Pl. VI. Notre édition est faite d'après le cliché de G. Grimm, op.cit., Pl. VI. Cf. P. M. Fraser, « Current Problems Concerning the Early History of the Cult of Sarapis », OpuscAthen 7, 1967, p. 38 (n. 66) ; id., Ptolemaic Alexandria, Oxford, 1972, I, pp. 27-28 , II, p. 91 (n. 195) ; J. E. Stambaugh, Sarapis under the early Ptolemies, Leiden, 1972, p. 7 ; B. Tkaczow, The topography of ancient Alexandria: an archaeological map, Warsaw, 1993, n° 15, pp. 68-70 ; F. Goddio et al., Alexandrie: les quartiers royaux submergés, London, 1998, p. 211 ; J. S. McKenzie, The architecture of Alexandria and Egypt, c.300 B.C. to A.D. 700, New Haven, 2007, pp. 52-53 (n. 161) ; M. Sabottka, Das Serapeum in Alexandria : Untersuchungen zur Architektur und Baugeschichte des Heiligtums von der frühen ptolemäischen Zeit bis zur Zerstörung 391 n. Chr., Le Caire, 2008, p. 162 ; F. Schmitt, « La semence des pierres : le dépôt de fondation dans l’Égypte ancienne », dans P. Kousoulis and N. Lazaridis, Proceedings of the Tenth International Congress of Egyptologists, University of the Aegean, Rhodes, 22-29 May 2008, Leuven, 2015, pp. 443-459 ; L. Bricault, Les cultes isiaques dans le monde gréco-romain, Paris, 2013, n˚ 18b, p. 92 ; B. Legras, « Sarapis, Isis et le pouvoir lagide », dans L. Bricault & M. J. Versluys, Power, Politics and the Cults of Isis. Proccedings of the Vth International Conference of Isis Studies, Boulogne-sur-Mer, October 13-15, 2011 (organised in cooperation with Jean-Louis Podvin),, Leiden, 2014, p. 103.
TM 6209
Un autre depôt de dix plaquettes de fondation des mêmes matériaux (Nos Inv. P. 9431-9440) a été trouvé en 1944 à l'angle sud-ouest de l'enceinte du Sérapieion par A. Rowe en 1944. cf. A. Rowe & É. Drioton, op. cit., p. 3, Pl. X ; I. Alex. Ptol., p. 43. Un an plus tard (30/10/1945), un deuxième dépôt de quatre plaquettes de fondation a été découvert au sud de la Colonne de Dioclétien, située au sud-est du temple de Sarapis (Nos Inv. P. 10049-10052). La plaquette P. 10052 en verre opaque rouge, qui conserve deux textes tracés à l'encre noire, l'un en grec et l'autre en hiéroglyphe, a permis de restituer le texte hiéroglyphique de cette plaquette, qui est presque effacé. cf. A. Rowe & É. Drioton, op. cit., p. 51, Pl. XVI, n° 6 ; P. M. Fraser, op. cit., 1972, I, 28, II, 91 (n. 194).
Traduction du texte hiéroglyphique : « Le roi de Basse et de Haute Égypte, fils des dieux frères, élu d’Ammon, puissant est la vie de Rê. Le fils de Rê, Ptolémée, à jamais vivant, aimé de Ptah. Il a fait le domaine et le château divin d’Osiris – Apis » (Bricault 2013, op. cit.).
Sur la pratique de dépôt de fondation en Égypte pharaonique voir A. Rowe & É. Drioton, op. cit., pp. 13-19 ; F. Schmitt, op. cit.