Base en marbre (h. 37 cm ; l. 30 cm ; p. 30 cm) sur le site du Serapeum. Musée d'Alger.IIe s. p.C.d'après la paléographie.
« Au dieu très grand de Canope, Poplios Aurélios Pasinikos et Poplios Aurélios Pasinikos, avec les leurs, ont consacré, dans un bon espoir, par décision du Conseil (des décurions). »
L. 1 : ---ΒΙΒ--- [τῶι]
SIRIS,
RICIS mais il n’y a rien après BIB. On peut d’ailleurs se demander si l’inscription ne commence pas sur la face principale du socle, avec ENKANѠBѠIΘEѠI et si ce que l’on a cru devoir lire comme les lettres BIB (avec des supposés B qui ne sont d’ailleurs même pas identiques et dont la forme diffère sensiblement de celle des B des lignes 2 et 7), dont le sens nous échappe, n’est pas une gravure non alphabétique.
L. 2-3 : le dieu est désigné ici comme celui de Canope, près d’Alexandrie, sans que son identité divine soit explicitée par un théonyme. Cette dénomination est attestée sur d’autres inscriptions hors d’Égypte, où il s’agit souvent de Sarapis (n°
101/0206 (Athènes),
202/0332,
202/0351 et
202/0370 (Délos)). En Égypte même, de la région traversée par la branche canopique du Nil, proviennent trois inscriptions, des IIe-IIIe s. p.C., qui s’adressent à Ζεὺς ῞Ηλιος μέγας Σάραπις ἐν Κανώβῳ (
SB I, n° 349, V, n° 8281 et 8452).
L. 3 : le qualificatif θεὸς μέγιστος, associé fréquemment à de nombreuses divinités en Égypte, est également attribué à Sarapis dans l’inscription n°
703/0105 sous la forme latine
deus maximus.
L. 3-5 : mêmes dédicants homonymes que dans l’inscription n°
703/0102, un seul d’entre eux intervenant dans l’inscription n°
703/0104.
L. 6 : la formule ἐπ´ ἀγαθῶι, très fréquente dans la vallée du Nil, est beaucoup plus rare dans le reste du bassin méditerranéen ; elle apparaît alors dans des inscriptions qu’il est souvent possible de relier à l’Égypte.
L. 7 : par autorisation de la
boulè, c’est-à-dire de l’
ordo decurionum de la
colonia Iulia Concordia Karthago.