703/0101. Carthage (Carthage). Inscription funéraire de Milkpillés.
Tablette en en calcaire gris dont la partie gauche est détruite (h. 14 cm ; l. 18 cm ; p. 12 cm) à Bordj el Djedid. Musée Lavigerie de Saint-Louis de Carthage. IIIe-IIe s. a.C.
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MLKPLS BN MLQRTPLS MQM LM BN [NP BN]
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« Milkpillés, fils de Bodmelqart, fils de Milkpillés, fils de [..., fils de]. Milkpillés, fils de Melqartpillés, ordonnateur des choses sacrées, fils de [..., fils de] Milkhérem. Stèle funéraire pour un aide juste(?) que moi, ‘SSP, [fils de ...], en souvenir au-dessus de la sépulture de ses ossements, j’ai érigée, parce qu’il s’est complu aux choses saintes ... [et (?)] parce que, en tant que prêtre, durant sa vie, il a accompli les actes sacrés et a servi les dieux de son mieux. Et j’ai écrit, conformément à l’écrit et au dessin (de cette stèle funéraire), son nom en haut du fronton (de la stèle), pour l’éternité ..., par bienveillance pour lui et en glorification de ses ossements, à lui le phylarque ... (?). Temple d’Isis. Et j’ai gravé son inscription, en l’écrivant sur cette tablette. »
P. Berger, Musée Lavigerie de Saint-Louis de Carthage, Paris, 1900, p. 35-37, pl. V n° 4 (RES I, 13 et 236 ; CIS I, 6000 bis) ; M. Lidzbarski, Ephemeris für semitische Epigraphik I, 1902, p. 164-169 ; J. G. Février, « L’épitaphe de Milkpillés », BCTH, 1951-1952, p. 74-80 (trad. ici suivie p. 74) ; J. Ferron, « L’épitaphe de Milkpillès à Carthage », Studi Magrebini 1, 1966, p. 67-79 et pl. 1 J. G. Février, « À propos de l’inscription de Milkpillès », AION 18, 1968, p. 195-197 ; A. Van den Branden, « Note riguardanti l’iscrizione punica CIS 6000 bis », BeO 23, 1981, p. 155-159 ; C. Bonnet, « Le culte d’Isis à Carthage. À propos de l’inscription funéraire punique CIS I, 6000 bis », dans B. Pongratz-Leisten, H. Kühne et P. Xella (éd.), Ana šadî labnāni lū allik - Beiträge zu altorientalischen und mittelmeerischen Kulturen - Festschrift für W. Röllig, Neukirchen, 1997, p. 43-56.
La tablette devait accompagner la stèle funéraire proprement dite, épigraphe elle-aussi. Le texte est en écriture punique.
Mort sans enfants, Milkpillés, sans doute un membre important du personnel du temple d’Isis de la Carthage punique (la traduction du titre DR SPH par phylarque, équivalent de l’égyptien wr s3, est suggérée par C. Bonnet, p. 52-53) se voit élever une stèle funéraire par son ami ‘SSP.