702/0401. Lepcis Magna (Lebda). Dédicace à Asclépios.
Stèle en marbre (h. 64 cm ; l. 43 cm ; p. 8 cm) en forme de naos flanqué de deux colonnes ioniques. Au centre du fronton triangulaire décoré d’acrotères aux extrémités, un buste de Sarapis coiffé du calathos. Au-dessous, entre les deux colonnes, un serpent dressé à droite, gueule ouverte; devant lui, un pilier cylindrique supporte une pomme de pin; la base de la stèle représente le podium d’accès au temple. Lepcis Museum. IIIe s. p.C. [198-211 p.C. ?] d'après la paléographie.
Sur les rampants du fronton : Ἀγαθῇ Τύχῃ [τῶν κυ]ρίων
Sur le bandeau inférieur : Ἀσσκληπιάδης θεῷ Ἀσσκληπιῷ εὐχαριστήρι/ον.
Sur les colonnes : gauche
Pro
5
to-
do-
no-
no-
rum
10
Sur la base : Aretes cau-
sa dio Aescu-
lapio Ascle-
piades Ascle-
[piadis filiu]s marmarari[u]s Nicomed(ensis).
|
droite
vic-
ria
mi-
5
rum
stro-
|
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À la Bonne Fortune des souverains, Assklépiadès, au dieu Assklépios, en marque de reconnaissance.
Pour la victoire de nos souverains, en l’honneur du dieu Asclépios, Asclépiadès, fils d’Asclépiadès, marbrier de Nicomédie.
P. Romanelli, Leptis Magna, Roma, 1925, p. 81 fig. 29 (AE, 1926, 168 ; SEG IX, 1944-1946, 804) ; U. Ciotti, Appendix to, Bull. Comm. Arch., 1943-1945, p. 35-37 fig. 1 (AE, 1948, 101) ; IRT, 264.

IRT

SIRAR
Rampants :
[δεσπο(τῶν) ἡ]μῶν SEG, [τῶν κυ]ρίων IRT.
Base :
L. 1-2 Ar[ti ?]s cau/sa did(it) (sic) SEG, Aretes cau/sa dio IRT.
L. 3-6 Ascle/piades Ascle/[piadi]s marmarari[u]s Nicomed(ensis) SEG, Ascle/piades Ascle/[piadis filiu]s marmorari[u]s Nicomed[ia] IRT.
L. 5-6 il est probable qu’Asklépiadès soit l’auteur du monument.
Sarapis et Asklépios sont ici clairement identifiés. Cf. les nombreux documents péloponnésiens, notamment à Épidaure ou Argos. Les souverains doivent être Septime Sévère et ses fils, même si d’autres possibilités sont envisageables. L’attachement familial du marbrier au dieu Asklépios rejoint sans doute ici celui de la famille sévérienne pour Sarapis et trouve son aboutissement dans l’identification révélée par cette stèle.
Pour Hornbostel, le document est d’époque sévérienne (coiffure à anastolè de Sarapis).