616/0701 (Suppl. III). (Micasasa). Mention de l'image de Sarapis(?).
Objet en céramique retaillé en médaillon arrondi (h. 6,8 cm ; l. 6,8 cm) . Le médaillon fut mis au jour dans une fosse avec d’autres récipients en céramique, lors de fouilles effectuées en 1986 dans un établissement romain du village actuel de Mičasasa. Le médaillon porte une représentation de Sarapis radié, en buste à gauche, dans un cercle de grènetis ; au dos, restes d’une inscription, gravée après cuisson. Cluj-Napoca, Musée National d’Histoire de Transylvanie inv. V. 43843. IIe-IIIe s. p.C.
[Sarapi?]n myri(onymon?).
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(Untel a fait l'image de) [Sarapi]s myri[onyme?].
I. Mitrofan, « Serapis pe un tipar din aşezarea romană de la Micăsasa / Sérapis sur un moule de l’habitat romain de Mičasasa », SCIVA 43, 1992, p. 55-61 (dessin) (J. R. Carbó García, Los cultos orientales en la Dacia romana. Formas de difusión, integración y control social e ideológico, Salamanca, 2010, p. 997 n° 288 ; Ţ. Cristea, T. Tecar, « Isis şi Serapis în epigrafia Daciei romane », dans V. Rusu-Bolindeţ, T. Sălăgean, R. Varga (éd.), Studia Archaeologica et Historica in honorem magistri Dorin Alicu, Cluj-Napoca, 2010, p. 263-264, n° 3) ; M.-C. Nicolae, « Isiac Reliefs in Roman Dacia », Marisia 32, 2012, p. 130, fig. 1 ; D. Deac, « Graffiti on Ceramic Medallions Depicting Isis and Sarapis from Roman Dacia », R. Ardevan, E. Beu-Dachin (éd.)Mensa Rotunda Epigraphica Napocensis. Papers of the 4th Romanian- Hungarian epigraphic round table. Mensa rotunda epigraphiae Dacicae Pannonicaeque (Cluj-Napoca, 16-17 October 2015), Cluj-Napoca, 2016, p. 61 et p. 70 pl. III.1 ; I. Piso, « Isis myrionyma à Micăsasa », dans S. Antolini, S. M. Marengo (éd.), Pro merito Laborum. Miscellanea epigrafica per Gianfranco Paci, Roma, 2021, p. 516-518 n° 1 et fig. 1a-b (AE, 2021, 1088).
[Isi]s myri[onima] Mitrofan et suiv.,
[Si(g)]n(aculum) Myri[ni] Deac,
[Isi]n myri(onymon?) Piso.
Les seules lettres demeurées sur l'objet après sa ciselure sont NMYRI, ce qui laisse beaucoup de place aux hypothèses de restitution. Celle de l'
ed. pr., qui lit le nom d'Isis au nominatif, est à rejeter, de même que celle de D. Deac, trop subtile, d'autant que cette terre cuite ne peut être un
signaculum. Celle de I. Piso, séduisante, se heurte, comme l'a bien vu l'auteur, au fait que ce soit Sarapis qui apparaisse au droit du médaillon. Toutefois, si l'on rapproche cet objet de celui portant l'inscription n°
616/0702, on peut suggérer de restituer ici le nom de Sarapis, dont le nom aurait partiellement disparu lors de la retaille du médaillon. Le qualificatif
myrionymos attribué à Sarapis serait certes exceptionnel, mais pas inconcevable ; cf. en effet le n°
*618/0701 où c'est Hékate
trimorphos qui se voit conférer l'attribut onomastique
myrionyma.