Fragment d'une plaque en marbre (h. 21 cm ; l. 21 cm ; p. 5 cm) entré au Musée de Deva comme provenant d’Ulpia. Deva, Musée de la Civilisation Dace et Romaine, inv. 8687 = 2042. 156/7-158 p.C. d'après la prosopographie.

À Isis [...], Marcus Stati[us Priscus, légat d’Au]guste pr[opréteur ...].

A. I. Popa, «O nouă inscripţie închinată zeiţei Isis, la Apulum», Studii şi Cercetări de Istorie Veche 13(1), 1962, p. 149 (SIRIS, 687) ; I. I. Russu, , « Compte rendu de SIRIS », AIIA 18, 1975, p. 417 ; IDR III/2, 229 (fig.) ; L. Bricault, D. Deac et I. Piso, « Les cultes isiaques à Sarmizegetusa », dans Ş. Cristea et al. (éd.), Africa, Egypt and the Danubian Provinces of the Roman Empire, Oxford, 2021, p. 46-47 n° 1 et fig. 7.1.

L. 1 La lacune en début de ligne ne doit pas dépasser une lettre. La dédicace s’adresse certainement à la seule Isis. La mise en page de l’inscription suggère la présence d’une épithète qualifiant Isis : Aug(ustae) ? Je ne retiens donc pas la proposition de restitution de I. I. Russu : [Deae? I]sidi [et Serapidi | - - -] M(arcus) Stati[us Priscus | - - - leg(atus) Au]g(usti) pr(o) [pr(aetore) Dac- - - | - - - - - -].
L. 2 M. Statius Licinius Priscus Italicus (PIR² S 880 ; I. Piso, Fasti provinciae Daciae 1, 1993, p. 66-73) fut gouverneur de Dacie en 156/7-158 après avoir été commandant de la legio XIV Gemina en Pannonie et de la legio XIII Gemina en Dacie. En 159, il est consul ordinaire.

Un temple d’Isis existait donc à Sarmizegetusa au plus tard en 158. Il est pour le moment impossible de le localiser. On peut supposer qu’il se trouvait, comme à Savaria, en dehors du pomerium. Une bonne possibilité serait l’immense area sacra se trouvant au nord du mur septentrional de la colonie et qui est encore incomplètement fouillée.