Autel en calcaire (h. 89 cm ; l. 37 cm ; p. 21 cm) dans le sanctuaire des <i>beneficiarii</i>. Sur la face principale, au tympan, entre deux rosettes, figure le buste de Jupiter. Au-dessous, dans une niche, sont les bustes d’Isis, couronné d'un croissant et de Sarapis radié, coiffé d'une couronne tripartite (calathos?); de part et d'autre de ceux-ci sont gravés leurs noms ; entre les deux bustes, un caducée. Sur le côté gauche de l'autel est un foudre, sur le côté droit une corne d’abondance.Bad Homburg, Saalburg-Museum; une copie au Stiftsmuseum d'Aschaffenburg. inv. 60056.Fin du IIe s. p.C.

« À Jupiter Très bon Très grand sauveur, aux autres dieux et déesses et au génie du légat consulaire Iunius Victorinus, Caius Secionius Senilis, beneficiarius du consulaire, s’est acquitté [de son vœu] de bon gré et à juste titre.
Isis.
Sarapis. »

CIL XIII, 6638 ; H. Lehner, « Orientalische Mysterienkulte im römischen Rheinland », BJ 129, 1924, p. 77 n° 120 ; SIRIS, 715 ; É. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Germanie romaine, Paris-Bruxelles, 1931, p. 171-172 n° 255 ; G. Grimm, Die Zeugnisse ägyptischer Religion und Kunstelemente im römischen Deutschland, Leiden, 1969, p. 201-203 n° 112 et pl. 36 ; E. Schallmayer et al., Der römische Weihebezirk von Osterburken I, Stuttgart, 1990, p. 165-166 n° 182 ; M. Mattern, Römische Steindenkmäler aus Hessen südlich des Mains sowie vom bayerischen Teil des Mainlimes, Mainz, 2005, p. 54 n° 22 ; Ubi erat lupa, 6914 (ph).

L. 8 les beneficiarii du consulaire sont des employés de l’administration provinciale nommés par les gouverneurs pour superviser le trafic routier à chaque statio beneficiariorum; au terme de leur office, ils dédiaient, en règle générale, un autel à Jupiter optimus maximus, parfois associé ou assimilé à Sarapis; comparer les autels publiés par M. Mirkovic, « Beneficiarii consularis in Sirmium», Chiron 24, 1994, p. 349-404.