Cippe en calcaire (h. 95 cm ; l. 75 cm ; p. 75 cm) à l’emplacement de l’Hôtel-Dieu de Soissons ; la pierre pourrait provenir de l’enceinte du Bas-Empire située à proximité. Musée de Soissons inv. 1297.IIe-IIIe s. p.C.d'après le formulaire.

« À Isis myrionyme et à Sérapis, Exspecta[tus, adjoint] d'[Her]mès, esclave impérial [et intendant], s’est acquitté de son vœu, de bon gré et à juste titre. »

CIL XIII, 3461 (ILS, 4376a ; SIRIS, 749) ; X. Dupuis, Recherches sur les inscriptions latines de la Belgique Seconde , Lille, 1983 , p. 45-49 n° 8, dessin p. 46 et pl. 3 (thèse de IIIe cycle inédite) ; L. Lazzaro, Esclaves et affranchis en Belgique et Germanies romaines, Paris, 1993, p. 71-72 n° 5.

L. 2 sur Isis myrionyma, cf. n° 309/0102.
L. 4-5 Exspecta[ta Her/metis Aug(usti) d[isp(ensatoris) (uxor)] Hirschfeld (CIL), Lazzaro, Exspecta[tus Her/metis Aug(usti) d[isp(ensatoris) vic(arius)] Dessau, Vidman, Dupuis. Exspectatus est donc l'esclave vicarius d'un esclave impérial.
L. 5 le dispensator est un fonctionnaire financier subalterne, un chef de la caisse, de rang servile; cf. G. Boulvert, Esclaves et affranchis impériaux sous le Haut-Empire romain, Naples 1970, p. 429-433; sur les vicarii et le système de suppléance dans le cadre de la domesticité impériale, cf. G. Fabre, Libertus. Recherches sur les rapports patron-affranchi à la fin de la République romaine, Rome 1981, p. 275-276.

On ne connaît actuellement aucun bureau financier à Suessonium. Comme le note M.-Th. Raepsaet-Charlier, « Un affranchi impérial à Saint-Mard (Pr. Luxembourg) », AntClass 60, 1991, p. 283, « puisque seule est certaine à Soissons la présence du dédicant de cette inscription votive, à savoir le remplaçant [vicarius], celui-ci pourrait avoir été envoyé là occasionnellement par le titulaire du poste pour quelque contrôle ; il est probable, en effet, qu'Hermès, esclave impérial, était dispensator au tabularium provincial de Trèves », employé du procurateur.