Autel en marbre (h. 28 cm ; l. 15 cm ; p. 12 cm) découvert lors de la fouille des thermes du quartier suburbain du Clos de la Lombarde, dans la salle à abside. Il est orné en son centre d'une patère et de deux palmettes. Musée de Narbo Via inv. CL-98-9131. Seconde moitié du IIe siècle p.C. d'après la paléographie.

« À Isis reine, Marcus Vipsanius Eucdemo s’est acquitté de son vœu de bon gré et à juste titre. »

M. Christol, dans dans M. et R. Sabrié, Narbonne, 25 ans d’archéologie. Palais des Evêques, Narbonne, 2000, p. 118-119 n° 161 ; M. Christol, dans dans R. et M. Sabrié, Narbonne. Le Clos de la Lombarde : un quartier de Narbonne dans l’antiquité, Narbonne, 2002, p. 72-74 (ph) (AE, 2002, 967) ; S. Agusta-Boularot et al., « Modalités du démantèlement des lieux de culte et politique de grands travaux de l’Antiquité tardive à Narbo Martius », La fin des dieux. Les lieux de culte du polythéisme dans la pratique religieuse du IIIe au Ve s. apr. J.-C. (Gaules et provinces occidentales), Gallia 71/1, Paris, 2014, p. 70 et fig. 51 ; S. Agusta-Boularot, Inscriptions latines de Narbonnaise. IX.1. Narbonne, 2021, p. 296-298 n° 9 (ph.)

L. 2-3 le gentilice - celui d'Agrippa - est attesté essentiellement à Rome et Ostie. Sa présence à Narbonne illustre peut-être les liaisons, commerciales notamment, entre les deux ports.

L'autel, datable paléographiquement du IIe s. p.C., semble avoir été remployé au IVe s., avec un autre, anépigraphe, dans le cadre d'un très modeste espace cultuel sis dans les vestiges des thermes. 25 petites monnaies à l'effigie d'empereurs de la seconde moitié du IVe s., trouvées à proximité, représentent peut-être des offrandes d'adeptes du culte.