605/0401. Arelate (Arles). Mention de pastophores.
Inscription gravée sur deux blocs du premier gradin du premier maenianum (balcon)
de l’amphithéâtre romain. Le premier bloc avait été remployé comme linteau dans une
écurie. In situ.IIe s. p.C. ?
[Loc]us d(ecurionum) d(ecreto) pas[to-]
[p]horor(um) t(empli?) I(sidis?).
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« Place(s) des pastophores du temple(?) d’Isis(?) attribuée(s) par décret des décurions. »
CIL XII, 714, 10-11 ; L.-A. Constans, Arles antique, Paris, 1921, p. 122 et 303 (SIRIS, 726 ; S. Aufrère, « Les cultes égyptiens en Provence », dans M.-P. Foissy-Aufrère (éd.), Égypte et Provence, Avignon, 1985, p. 160 §377 et n. 129-132 ; cf. J. Formigé, « L’amphithéâtre d’Arles », RA, 1965, p. 34 n° 11 ; J. Kolendo, « La répartition des places aux spectacles et la stratification sociale dans l’Empire. À propos des inscriptions sur les gradins des amphithéâtres et théâtres », Ktèma 6, 1981, p. 311).
Les lettres n’ont pas la même hauteur sur les deux blocs, ce qui pourrait faire douter de leur raccordement.
L. 1
[Loc]us CIL, Vidman,
[Cune]us Constans.
L. 1-2 Restitution plausible, si les deux blocs sont bien jointifs; pour les pastophores, cf. n°
501/0174.
L. 2
t(empli) I(sidis) CIL et suiv. ; cf. les remarques de R. Turcan, « Les religions orientales en Gaule narbonnaise et dans la vallée du Rhône »,
ANRW II 18.2, 1986, p. 469-470 et n. 108-109, ainsi que M. L. Caldelli, « Le élites locali fanno spettacolo negli edifici di spettacolo », dans M. Cébeillac-Gervasoni, L. Lamoine (dir.),
Autocélébration des élites locales dans le monde romain : contextes, images, textes (IIe s. a.C. / IIIe s. ap. J.-C.), Clermont-Ferrand 2004, p. 142 et 153 n° 3.
Les pastophores d'Isis, si l'on accepte cette restitution, devaient donc siéger avec les chevaliers et certains citoyens au premier
maenianum, les décurions, magistrats, personnages de marque et représentants des corporations prenant place au
podium.