605/0201. Nemausus (Nimes). Dédicace à Luna et Isis Augustes.
Autel en calcaire (h. 105 cm ; l. 68 cm ; p. 40 cm) et alors conservé dans une collection particulière à Manduel. La provenance réelle
de l'autel est inconnue. L'autel présente un décor de rinceaux et, dans la partie supérieure de l’encadrement,
un croissant et un sistre placés respectivement au-dessus du nom de Luna et de celui
d'Isis.Nîmes, Musée archéologique inv. 906-43-1. Fin du Ier - début du IIe s. p.C.d'après le type de décor.
Lúnae et Isid(i)
Aug(ustis) sacr(um).
C. Octávii
Pedonis lib(ertus)
5
Trophimio, sévir
Aug(ustalis), v(otum) s(olvit).
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« Consacré à la Lune et à Isis Augustes. Affranchi de Caius Octavius Pedo, (C. Octavius) Trophimio, sévir Augustal, s’est acquitté de son vœu. »
CIL XII, 4069 (ILS, 4364) ; E. Espérandieu, Recueil I, 1907, p. 326 n° 496 (SIRIS, 735) ; G. Sauron, « Les cippes funéraires gallo-romains à décor de rinceaux de Nîmes et de sa région », Gallia 41/1, 1983, p. 78-79 n° III.01 et fig. 13 (dessin) ; S. Aufrère, « Les cultes égyptiens en Provence », dans M.-P. Foissy-Aufrère (éd.), Égypte et Provence, Avignon, 1985, p. 162 n° 384b-c et fig. 73 ; R. Turcan, « Les religions orientales en Gaule narbonnaise et dans la vallée du Rhône », ANRW II 18.2, 1986, p. 463 et n. 34, pl. I fig. 1 ; Égypte romaine, l’autre Égypte, Marseille, 1997, p. 257 n° 287 (ph) ; M. Provost, Carte archéologique de la Gaule, Gard 30/3, Paris, 1999, p. 437 n° 155 [2*].
L. 1 les monuments de Gaule méridionale relatifs à Luna/Sélénè sont réunis par G. Barruol, « Miroirs votifs découverts en Provence et dédiés à Sélènè et à Aphroditè », RAN 18, 1985, p. 343-373, part. p. 367-369 (notre autel illustré p. 369 fig. 26). Pour J. Leclant (« Histoire de la diffusion des cultes égyptiens », AEPHE 89, 1980-1981, p. 292), on a peut-être ici affaire à une entité double, à deux facettes, l’une occidentale (Luna) (i.e. Diane), l’autre orientale (Isis).
L. 2 Aug(ustae) CIL et suiv., Aug(ustis) CAG. La mise en page de l'inscription invite à préférer la restitution Aug(ustis).
L. 5 le même Trophimio, devenu entre temps décurion ornamentarius (honoraire), est connu pour une dédicace à Diane (CIL XII 4068).