603/1301. (Panoias). Dédicace à Sérapis hypsistos.
Inscription gravée sur un rocher. Champ épigraphique (h. 33 cm ; l. 50 cm) In situ.Fin du IIe-début du IIIe s. p.C.
Ὑψίστῳ Σερά-
πιδι σὺν καὶ Κό-
ρᾳ καὶ μυστα-
ρίοις. G. C. Calp(urnius)
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Rufinus v(ir) c(larissimus).
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« Au très haut Sérapis, avec Korè et les instruments des mystères. Gaius C. Calp(urnius) Rufinus, sénateur. »
CIL II, 2395c (Hübner d’après une lecture de Leite de Vasconcellos datant de 1895) ; Leite de Vasconcellos , 1897, p. 58-61 n° 2 (AE, 1897, 86) ; F. R. Cortez, « À ara grecoromana do Castro de Fontes. Novos subsídios para o estudo dos cultos orientalis na regiao do Douro », Anais do Instituto do vinho do Porto 9, 1948, p. 57-59 ; S. Lambrino, , « Les divinités orientales en Lusitanie et le sanctuaire de Panóias », Bulletin des études portugaises et de l’Institut français au Portugal 17, 1953, p. 109-110 n° 2 ; (Bull., 1958, 546) ; A. García y Bellido, Les religions orientales dans l’Espagne romaine, Leiden, 1967, p. 132-135 (SIRIS, 758) ; A. Rodríguez Colmenero, Aquae Flaviae. I : Fontes epigráficas,, 1987, n° 81 ; A. Rodríguez Colmenero, , CIRNO, 1993, p. 65-67 n° 31 et pl. 27 ; (HEp 5, 1995, 1060) ; G. Alföldy, « Inscripciones, sacrificios y misterios: el santuario rupestre de Panóias/Portugal », MDAI(M) 36, 1995, p. 256, pl. 24b et 25a ; M. Paz de Hoz, , « Epigrafia griega en Hispania », Epigraphica LIX, 1997, p. 85-86 n° 28.1 (SEG XLVI, 1996, 1373) ; G. Alföldy, , « Die Mysterien von Panóias (Vila Real, Portugal) », , MDAI(M) 38, 1997, p. 194-196, n° 4 pl. 2 et 5 fig. 17b-c, 18a, 19a et 24a (HEp 6, 1996, 1083) ; A. Rodríguez Colmenero, Aquae Flaviae I : Fontes epigráficas, , Chaves, 1997 (2e éd.), p. 118-119 n° 89 (ph) (HEp 7, 1997, 1265) ; A. Rodríguez Colmenero, O Santuario Rupestre Galaico-romano de Panóias (Vila Real, Portugal). Novas achegas para a sua reinterpretaçâo global, s.l., 1999, p. 88-90 fig. 77-79 ; M. J. Correia Santos et al., « Nuevas lecturas de las inscripciones del santuario de Panóias (Vila Real, Portugal) », SEB 12, 2014, p. 213-218 ; M. Paz De Hoz, Inscripciones griegas de España y Portugal, Madrid, 2014, p. 465-467 n° 429.
Groupe de cinq inscriptions (603/1301 à 603/1305) gravées sur l’un des rochers de l’espace cultuel aménagé selon la volonté du sénateur G. C. Calpurnius Rufinus. Quatre sont encore visibles aujourd’hui.
La présente inscription (603/1301) avaient été intégrée au
RICIS sous le n° 602/0501 et erronément située en Bétique. De nouvelles lectures proposées à la suite de l’utilisation du procédé MRM (Morphological Residual Model) confirment la connexion entre les cinq inscriptions.
Sur ce complexe cultuel, voir notamment G. Alföldy, « Die Mysterien von Panóias (Vila Real, Portugal) »,
Madrider Mitteilungen, 38, 1997, 176-246, A. Tranoy, « Panóias ou les rochers des dieux »,
Conimbriga XLIII, 2004, 85-97 et V. Gasparini, « Renewing the past : Rufinus’ appropriation of the sacred site of Panóias (Vila Real, Portugal) », dans V. Gasparini, M. Patzelt, R. Raja, A. K. Rieger, J. Rüpke et E. Urciuoli (éd.),
Lived Religion in the Ancient Mediterranean World: Approaching Religious Transformations from Archaeology, History and Classics, Berlin, 2020, 319-350.
L. 1 C'est la seule attestation de Σεράπις ὕψιστος hors d’Égypte.
L. 2-4 σὺν Μοί/ρᾳ καὶ μυστη/ρίοις Leite et suiv. ; σύνναο(κ)ο/ρω καὶ μιστω/ρίοις Rodríguez Colmenero 1993 (et peut-être 1997, mais la translittération du grec est incompréhensible), qui lit sur la pierre ΣΥΝΚΝΑΟΡΩ et retrouve, par métathèse, le terme naocoros ; σὺν γάστ/ρᾳ καὶ μυστα/ρίοις Alföldy, Alvar; pour Alföldy le terme γάστρά désignerait la cavité circulaire que l’on remarque dans le roc à proximité de la dédicace, éventuellement utilisée lors d’un rituel mystérique ; σὺν ἄν Κό/ρα καὶ μυστα/ρίοις Correia Santos
et al., dont le sens m’échappe ; σὺν καὶ Κό/ρᾳ καὶ μυστα/ρίοις Gasparini.
L. 4
C(ai filius) Rodríguez Colmenero 1993 et 1997 ; la seconde initiale doit plutôt désigner un nom tel que e. g.
C(aecilius) ou
C(ornelius).
C[a]lp Vidman,
C(a)lp García. Or CALP est bien visible sur la pl. V,8 de M. Bendala Galan, « Die orientalischen Religionen Hispaniens in vorrömischer und römischer Zeit »,
ANRW II 18.1, 1986, p. 378.
L. 4-5 Gaius C. Calpurnius Rufinus est également l’auteur des autres dédicaces entourant cette inscription (
CIL II 2395a-b et d-e =
603/1303 à
603/1306). Ce haut fonctionnaire impérial pourrait, selon Alföldy, être originaire de Perge en Pamphylie, où les cultes isiaques sont bien attestés par ailleurs (cf. n°
314/0501).