Partie frontale d’une colonnette en calcaire blanc sciée à l’arrière, constituée de deux fragments La partie basse, trouvée en septembre 1903 sur le Cap Trapani, était conservée depuis dans les entrepôts du Musée Whitaker, sur l’île de Mozia (n° inv. 2212). La partie haute fut découverte en 2008 sur les Terre di Capo Trapani Boeo, à une centaine de mètres du lieu de trouvaille du premier fragment. Museo archeologico regionale Lilibeo-Marsala, inv. 8285. Milieu du IIe s. p.C. d’après la paléographie et le formulaire.
À [Isis] myrionyme, très grande déesse, les [threptes ?] de Roupheinos, par l’intermédiaire de l’intendant Eudaimôn, ont rendu grâce avec cette base, pour le bien.
A. Brugnone, « La dedica a Iside da Lilibeo », Mare Internum : archeologia e culture del Mediterraneo 7, 2015, p. 99-108 (Bull., 2017, 659 ; SEG LXV, 2015, 799).
L. 1 [Ἴσιδι] Brugnone.
L. 1-2 sur Isis myrionyme, cf. L. Bricault, « Isis myrionyme », dans C. Berger, G. Clerc, N. Grimal (éd.),
Hommages à Jean Leclant 3.
Études isiaques, Le Caire 1994, 67-86, et L. Bricault, E. Dionysopoulou,
Myrionymi 2016, Toulouse 2016, p. 46-48.
L. 2 sur l’épithète θεὰ μεγίστη, cf. Bricault, Dionysopoulou 2016, p. 25-28.
L. 3 [--]τοὶ Brugnone, qui pointe le τ.
L. 3-4 Brugnone songe à identifier ce Rufinus avec D. Fonteius Frontonianus L. Stertinius Rufinus, consul
in abstentia et proconsul en Numidie en 161-163, ce qui demeure une pure hypothèse. L’épithète θεὰ μεγίστη, attribuée à Isis dans plus de 80 documents provenant quasiment tous d’Égypte, et la formule finale ἐπ’ ἀγαθῷ, elle aussi d’un usage très fréquent dans la vallée du Nil, suggèrent une origine égyptienne ou à tout le moins alexandrine pour les auteurs de cette dédicace.
L. 6 pour la dédicace d'un βῆμα, voir n°
202/0186,
202/0288 et
202/0322.
L. 7 [εὐ]χὴν Brugnone.
À la liste des documents mentionnant Isis μυριώνυμος réunis dans les recueils cités
supra, outre cette nouvelle inscription, on ajoutera le très fragmentaire
P.Oxy. XLII, 3011, daté paléographiquement du IIIe siècle p.C. et qui conserve quelques lignes d’une Königsnovelle évoquant la route suivie par la déesse et Hermès partis à la recherche du corps d’Osiris (cf. H. Verreth, « A Coastal Road in the Northern Sinai in P. Oxy. XLII 3011 ? »,
ZPE, 126, 1999, p. 223-224).