Ancre en plomb (l. 2,30 m) découverte par un plongeur à 36 m de profondeur. Malta Maritime Museum, Birgu.
M. Gatt, Paulus. The Shipwreck 60 A.D., Valetta, 2009, ph. p. 69 ; L. Bricault, Isis Pelagia: Images, Names and Cults of a Goddess of the Seas, Leiden, 2020, p. 275, fig. 171.
Il s’agit de la première mention d’Isis et de Sarapis sur le jas d’une ancre de marine ; mais deux autres sont désormais signalés en Sardaigne : voir nos n°
519/0102 et
519/0103.
Les noms divins sont gravés sur le jas de plomb, respectivement de part et d’autre de la cavité d’emboitement de la verge de bois aujourd’hui disparue. On attendrait plutôt soit
Isis, Sarapis, soit
Isi, Sarapi, mais la lecture semble assurée par la photographie. On peut donc hésiter entre y retrouver le nom d’un navire, l’Isis-Sarapis, ou y reconnaître une dédicace à la déesse et à son parèdre en vue d’une heureuse navigation. Le lieu de découverte de l’ancre n’oriente guère l’analyse. D’autres ancres furent retrouvées dans les parages, signifiant que cet endroit a pu être aussi bien un site dangereux propice aux naufrages qu’un lieu votif. Sur les navires placés sous la protection d’Isis et de Sarapis, cf. L. Bricault,
Isis Pelagia, Leiden 2020, p. 270-276.
La documentation égyptienne et égyptisante trouvée sur l’archipel maltais, souvent antérieure à l’époque hellénistique, a été réunie et commentée par G. Hölbl,
Ägyptisches Kulturgut auf Malta und Gozo, Wien 1989. Entre la fin du III
e et le I
er s. a.C., on trouve à plusieurs reprises les divinités égyptiennes, plutôt qu’isiaques, dans le monnayage de Melita (cf.
SNRIS Melita 1-3).