514/0401. Aegida-Iustinopolis (Koper). Dédicace à Isis.
Autel en calcaire d'Aurisina (h. 97 cm ; l. 38,5 cm ; p. 33 cm) Verona, Museo lapidario Maffeiano inv. 28386 (255). Fin du Ier-début du IIe s. p.C.
Isidi
sacrum
Ex monit(u)
eius d(ono) d(edit)
5
L(ucius) Valerius
Memor,
VIvir Aug(ustalis).
L(ocus) d(atus) p(ublice).
1
« Consacré à Isis. Suite à son avertissement, Lucius Valerius Memor, sévir Augustal, a offert (ceci) comme don. Emplacement donné par décision officielle. »
CIL V, 484 ; A. Degrassi, InscrIt. X 3, 1 (ph), (SIRIS, 597 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 3 Iustinopolis 1 ; V. Jurkić, Arte plastica del culto come determinante l’esistenza dei culti romani e sincretici nella regione istriana, Rovigo, 1974, p. 40 n° 28b ; M.-C. Budischovsky, La diffusion des cultes isiaques autour de la mer Adriatique, Leiden, 1977, p. 166 H II) ; G. Alföldy, Römische Statuen in Venetia et Histria. Epigraphische Quellen, Heidelberg, 1984, p. 82 n° 23 ; C. Zaccaria, SupplIt 10, 1992, p. 190 ; D. Modonesi, Museo Maffeiano. Iscrizioni e rilievi sacri latini, Roma, 1995, p. 60-61 n° 59 (ph) ; P. Selem, I. Vilogorac Brčić, , Religionum Orientalium monumenta et inscriptiones ex Croatia (ROMIC) I, Zagreb, 2015, p. 11-12 n° 1 ; EDR, 007336.
La provenance de cette inscription est discutée. Attribuée à Capodistria par Mommsen dans le CIL d'après les écrits de nombreux antiquaires, elle aurait été signalée au milieu du XVIe s. à Lendinara ; cf. J. Zajac, Archivio Veneto s. V, CXXIV, 1985, p. 133, suivi par E. Buchi, Venetorum angulus, Verona 1993, p. 159.
Au début du XVIe s., la pierre se trouve bien à Iustinopolis (Capodistria-Koper), dans les collections de l’évêché, comme l’indique l'érudit Marcus Marulus dans son ouvrage In epigrammata priscorum commentarius rédigé en 1503 (Codex Ambrosianus f. 77/3) ; cf. B. Lučin, One model of the humanist reception of classical antiquity: "In epigrammata priscorum commentarius" of Marko Marulić, Univ. de Zagreb 2011 (PhD manuscrit), p. 359-360 n° 87. Il est toutefois impossible d'affirmer que sa provenance originelle soit réellement Capodistria et non un autre site du territoire de Tergeste, où les Valerii sont bien attestés à la fin du Ier-IIe s. p.C., date probable de l'inscription. Quoiqu'il en soit, elle a dû quitter Capodistria au milieu du XVIe s. et passer par Lendinara avant d'être vendue à Vérone ca 1555-1560, où elle se trouve encore aujourd'hui, dans le lapidarium du Museo Maffeiano.