505/0501. Barium (Bari). Inscription funéraire de Fabia Stratonice.
Autel en marbre (h. 126 cm ; l. 84 cm ; p. 66 cm) . Le fronton est décoré d’un paon encadré de deux rosettes. La face antérieure présente,
en son centre, dans un cadre circulaire, du buste de la défunte encadré à droite par
une situle et à gauche par un sistre, qui surmontent l’inscription. La face latérale
droite présente en relief l’image d’Anubis cynocéphale debout tenant une palme et
un caducée, celle de gauche l’image d’un personnage à l’égyptienne, peut-être coiffé
d’une perruque, debout, en pagne et torse nu, poings serrés (Osiris ?).Karlsruhe, Badisches Landesmuseum inv. 67/134.120-130 p.C.d'après le portrait de la défunte.
D(is) M(anibus).
Fabiae Q(uinti) f(iliae) Stratonice
optimae ac piissimae coniugi
L. Plutius Hermes.
|
|
|
« Aux dieux Mânes. À Fabia Stratonice, fille de Quintus, la meilleure et la plus pieuse des épouses, Lucius Plutius Hermes. »
J. Thimme, « Grabstein einer Isismystin », Jahrbuch der Staatlichen Kunstsammlungen in Baden-Würtemberg 5, 1968, p. 182-184 et fig. 9 ; M.-C. Budischovsky, La diffusion des cultes isiaques autour de la mer Adriatique,, Leiden, 1977, p. 4-5 Ap VIII,1 ; M. Malaise, « Documents nouveaux et points de vue récents sur les cultes isiaques en Italie », dans M. de Boer, T. Edridge, Hommages à M. J. Vermaseren, Leiden, 1978, p. 655-656 Barium 1 ; J.-C. Grenier, L’autel funéraire isiaque de Fabia Stratonice, Leiden, 1978 ;, J. Eingartner, Isis und Ihre Dienerinnen in der Kunst der römischen Kaiserzeit, Leiden, 1991, p. 162-163 n° 134 et pl. LXXXIII ; M. Chelotti, SupplIt 8, 1991, p. 38-40 n° 7 (ph) ; R. Merkelbach, Isis Regina – Zeus Sarapis. Die griechisch-ägyptische Religion nach den Quellen dargestellt, Stuttgart-Leipzig, 1995, p. 632 fig. 165 ; M. Maass, J. Fabricius (éd.), Antike Kulturen : Orient, Ägypten, Griechenland, Etrurien, Rom, und Byzanz. Führer durch die Antikensammlung, Karlsruhe, 1995, 147-148, fig. 134 ; C. Breuer, Antike Skulpturen. Bestandskatalog des Badischen Landesmuseums Karlsruhe, Karlsruhe, 2001, p. 113-114 n° 86 et fig. 195-198 ; E. Kurz, in H. Siebermorgen (éd.), Imperium der Götter: Isis, Mithras, Christus. Kulte und Religionen im Römischen Reich, Karlsruhe-Darmstadt-Stuttgart, 2013, p. 193 n° 144 ; EDR, 080892.
La datation du monument varie selon les savants. Pour J.-Cl. Grenier, qui identifie le personnage figuré sur la face latérale gauche à Antinoüs-Osiris, il est à dater de la fin du règne d'Hadrien ; pour J. Thimme et J. Eingartner, qui n’évoquent pas Antinoüs, l'autel daterait plutôt du début du IIe s. (ca 110) tandis que M. Chelotti y voit un monument de la seconde moitié du IIe s. Le portrait de la défunte oriente plutôt vers les années 120 p.C.
La provenance apulienne du monument n'est pas assurée. Si cet autel est entré dans les collections du Badisches Landesmuseum de Karlsruhe comme provenant de la région de Bari, il est probable que son origine première soit romaine ou à tout le moins latiale, comme le laissent supposer le gentilice Plutius du mari de la défunte et le type de l’autel.
L’identification des deux figures latérales varie d’un auteur à l’autre : Anubis et Osiris (Thimme, Malaise) ; Anubis et Osiris-Antinoüs (Grenier, Chelotti) ; Hermanubis et Osiris (Eingartner, Kurz) ; Anubis et Horus (Merkelbach).