504/0701. Acerrae (Acerra). Inscription honorifique pour Gnaius Stennius Egnatius Primus.
Base en marbre, retaillée (h. 134 cm ; l. 88 cm ; p. 14 cm) Napoli, Museo Archeologico Nazionale inv. 3694IIIe s. p.C.
Heuresi [[C[n.] Ste[---]]]
Gn. Stennio Egnatio Gn(aii) Stenni
Egnati Rufi fil(io) Fal(erna tribu) Primo, I̅I̅I̅I̅vir(o)
I̅I̅ q(uin)q(uennali), omnibus oneribus et
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honoribus functo, sac(erdoti) p(ublico)
deae Isidis et Serapidis, curat(ori)
operum publ(icorum), ingenui honorati
et Augustales patrono dignissi-
mo ob infinita merita eius; cu-
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ius dedicatione singulis uni-
versisq(ue) eorum (sestertium) centenos n(ummos)
dedit, diem autem ludorum plenissi-
me exhibui. L(ocus) d(atus) d(ecreto) d(ecurionum).
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« En l'honneur de Gnaius Stennius Egnatius Primus surnommé Heuresis, fils de Gnaius Stennius Egnatius Rufus, de la tribu Falerna, quattuorvir pour la seconde fois, puis quattuorvir quinquennal, qui a accompli tous les honneurs et toutes les charges, prêtre public de la déesse Isis et de Sérapis, administrateur des œuvres publiques. Les citoyens de naissance libre ayant exercé une charge et les Augustales (ont dédié cette statue) à ce patron très digne à cause de ses mérites infinis. À l’occasion de cette dédicace, il a distribué à tous et à chacun d’eux cent nummi et a offert une journée de jeux splendide. Emplacement donné par décret des décurions. »
CIL X, 3759 (ILS, 6340 ; SIRIS, 501 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 247 Acerrae 1) ; V. Tran tam Tinh, Le culte des divinités orientales en Campanie, en dehors de Pompéi, de Stabies et d’Herculanum, Leiden, 1972, IS 35 p. 82-84 et fig. 44 pl. XXXIII ; EDR, 142552.
L. 1 C[N] STE[---] Camodeca (EDR), pour qui ces lettres furent gravées initialement par le lapicide, avant d'être imparfaitement érasées pour permettre la gravure du signum sur le listel.
G. Wissowa, Religion und Kultus der Römer, 19122, p. 353 considérait qu’Heuresi était la transcription du grec Εὔρεσις, qui désigne la fête l’Inventio Osiridis ; pour H. Dessau, suivi par tous les commentateurs, il s’agit bien plutôt d’un signum (cf. I. Kajanto, Supernomina. A Study in Latin Epigraphy, Helsinki 1966, p. 83), un surnom qui a sans doute été choisi par ce prêtre d'Isis et Sérapis en rapport avec la fête osirienne d'automnev ; cf. M. Malaise, Les conditions de pénétration et de diffusion des cultes égyptiens en Italie, Leiden 1972, p. 49-50 et n° 501/0219.
L. 11 à cette date, un nummus correspond à un sesterce de bronze, soit un quart de deniers ; la somme équivaut ici à 25 deniers.