504/0219. Pompeii (Pompei). Graffiti.
Graffiti sur des cols d'amphore mises au jour en différents endroits de la cité. Ier s. p.C.
Σεράπις
δῶρα.
« Don de Sérapis. »
V. Tran tam Tinh, Essai sur le culte d’Isis à Pompéi, Paris, 1964, p. 85 et n. 6-8 (SIRIS, 495 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 265 Pompei 7-23) ; V. Weber, « Σεράπις δῶρα », Glotta 46, 1968, p. 256-263 ; L. Beaurin, « Σεράπις δῶρα. De l’eau du Nil dans les cérémonies isiaques domestiques à Pompéi ? », dans L. Bricault, R. Veymiers (éd.), Bibliotheca Isiaca, Bordeaux, 2020, p. 175-195.
18 amphores portant le même dipinto ont été découvertes dans divers endroits de la cité. Depuis M. Della Corte (note à l'inscription CIL IV, 9811), on a toujours considéré que ces amphores contenaient probablement de l’eau du Nil et qu’elles étaient liées à des rituels isiaques impliquant peut-être une reconstitution de la crue du fleuve égyptien. En réalité, comme l'a bien montré L. Beaurin, ces amphores contenaient certainement un vin d’importation grecque provenant d'une vigne appartenant au dieu Sérapis et n’avaient aucune implication systématique dans une cérémonie religieuse prétendûment exotique.

Cf. le n° 101/0212 d'Athènes pour un dipinto sur une amphore de Cos qui pourrait indiquer que le vin qu'elle contenait fut produit à Cos, avec le raisin d’une vigne consacrée à Sarapis; Voir également le n° *515/0124 d’Aquilée.