504/0201. Pompei (Pompei). Dédicace.
Base d'hermès en marbre cipollin brisé à la partie supérieure. remployé comme jambage gauche de la niche du mur nord qui sépare le "sacrarium" de l'Ekklesiasterion. Le jambage droit présente un petit pilier en marbre semblable à celui-ci. La niche contenait une statuette en faïence. Sur le site. 10-30 p.C.d'après la prosopographie.
M. Lucretius Rufus
legavit.
« Marcus Lucretius (Decidianus) Rufus a légué. »
CIL X, 815 ; V. Tran tam Tinh, , Essai sur le culte d’Isis à Pompéi, Paris, 1964, p. 47 et n. 4 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 266-267 Pompei 29 ; F. Pesando, , « Edifici pubblici “antichi” nella Pompei augustea: il caso della Palestra Sannitica », Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts 107, 2000, p. 164-165 n° 2, fig. 6 (AE, 2000, 296).
L. 1 M. Lucretius L. f. Decidianus Rufus est connu par plusieurs inscriptions (CIL X 788-789 et 851, NSc 1898, 171); il fut tribun militaire, duumvir, triumvir, quinquennal et pontife. Sur ce notable et évergète local, qui fit carrière à l'époque augusto-tibérienne, voir G. Camodeca, I ceti dirigenti di rango senatorio equestre e decurionale della Campania romana 1, Napoli 2008, p. 314-315.
On connaît actuellement 7 inscriptions, dont 5 piliers hermaïques, portant exactement le même texte, mises au jour en divers endroits de la cité (cf. Pesando, p. 163-166).
Il est possible que la niche et/ou la statuette aient été offertes au début du siècle par ce même individu, un legs alors commémoré par la présence d'une plaque à son nom apposée sur le mur (qui constituerait alors une 8e inscription dans la série). Après le tremblement de terre de 62, peut-être pour la remplacer, on aura pris soin d'intégrer à la restauration de la niche un hermès brisé mais à l'inscription toujours bien visible (cf. V. Sampaolo, PPM VIII, 1998, p. 813 n° 169).