503/1211. Portus Ostiae (Fiumicino). Dédicace à Zeus Soleil grand Sarapis.
Base en marbre rouge (h. 105 cm ; l. 30 cm ; p. 28 cm) Aix-en-Provence, Musée Granet. 222-226 p.C.d'après la mention des souverains.
[Ὑπὲρ σωτηρίας τοῦ κυρίου]
ἡ̣μ̣ῶ̣ν̣ [αὐτοκ]ρ̣ά̣τ̣ο̣ρ̣ο̣ς̣
Μάρκου Αὐρηλίου
Σεουήρου Ἀλεξάνδρου
5
Εὐτυχοῦς Εὐσεβοῦς Σεβ(αστοῦ)
καὶ Ἰουλίας 〚[Μαμα]ί[α]ς̣〛
Σ̣εβαστῆς μ⌜ητ⌝ρὸς Σεβ(αστοῦ)
Διὶ Ἡλίῳ
μεγάλῳ Σαράπιδι
10
καὶ τοῖς συννάοις
θεοῖς
Μ. Αὐρήλιος Ἥρων
νεωκόρος τοῦ ἐν
Πόρτῳ Σαράπιδος ἐπὶ
15
Λαργινίῳ Βειταλίωνι
ἀρχιυπηρέτῃ καὶ κα-
μ̣εινευτῇ καὶ Αὐρηλίῳ
Ἐ̣φήβῳ καὶ Σ⌜α⌝λωνίῳ ⌜Θ⌝ε⌜ο⌝-
δότῳ ἱεροφώνοις
20
καὶ καμειν⌜ε⌝υταῖ⌜ς κ⌝αὶ
τῇ ἱεροδουλείᾳ ἀνέ-
θηκεν ἐπ’ ἀγαθῷ.
[Μ. Αὐρ. Ἥρων]
ἀ̣ν̣έ̣θ̣η̣κ̣ε̣ν̣
ἐπ’ ἀγαθῷ
ἐπὶ
5
Γρανίου Ῥωμ̣α̣-
(νοῦ ? ---)
1
2
« Pour le salut de notre seigneur l’empereur Marc Aurèle Sévère Alexandre Heureux Pieux Auguste et de Iulia [[Mamaea]] Auguste, mère de l’Auguste, à Zeus Soleil grand Sarapis et aux dieux qui partagent le même temple, Markos Aurélios Hérôn, néocore de Sarapis au Portus, alors que Lagrinios Beitaliôn est assistant principal et fondeur, qu’Aurélios Éphébos et Salônios Théodotos sont interprètes et fondeurs, et que la hiérodulie (est active), a consacré dans une bonne intention.
Markos Aurélios Hérôn a consacré dans une bonne intention, Granios Rôma[nos? étant ---]. »
J. Spon, Miscellanea eruditae antiquitatis, 1679, p. 329, 22 ; Franz, CIG, 6000 H. Dessau, « Iscrizione del museo di Parigi », Bull.Inst., 1882, p. 153 n° 6 ; CIL XIV, 47 (note ) ; IG XIV, 914 ; (IGRR I, 389 ; SIRIS, 556 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 90-91 Portus Ostiae 6) ; G. Sacco, IGItPorto, Roma, 1984, p. 36-38 n° 17 (ph) ; EDR, 119425 ; F. Van Haeperen, « Portus. Temple de Sérapis (localisation incertaine) », Fana, templa, delubra. Corpus dei luoghi di culto dell’Italia antica (FTD) 6. Regio I. Ostie, Porto, Roma, 2019, p. 301-302.
Face antérieure
L. 1 suppl. Sacco.
L. 2 lecture correcte de Sacco là où les précédents éditeurs n’avaient rien noté.
L. 4 et 6 les noms d’Alexandre et de Mamaea ont étés érasés suite à la damnatio memoriae qui les frappa tous les deux; plus tard le nom d’Alexandre fut restitué, peut-être quand Gordien III le réhabilita, mais pas celui de Mamaea.
L. 7 ΜΕΙΡΟϹ la pierre.
L. 8-9 sur cette formule syncrétique, cf. n° 205/0304.
L. 16 l’ἀρχιυπηρέτης doit être l’archidiacre placé immédiatement sous les ordres du néocore; ce titre se retrouve en Égypte à la même époque dans BGU 21.3.9, POxy.1253.21 (IVe s. p.C.) et PCol.175.65 (IVe s. p.C.) et sous la forme ἀρχυπηρέτης dans BGU 466.3 (II/IIIe s. p.C.) et 2061.34 (IIIe s. p.C.).
L. 16-17 le καμ(ε)ινευτής doit être un fondeur (cf. Bull. 1977, 181).
L. 18-19 ϹΛΛѠΝΙѠΟΕѠ|ΔΟΤѠ la pierre ; C. Salônios Théodotos apparaît aussi dans l'inscription funéraire de son épouse ( CIL XIV 1732).
L. 19 le ἱερόφωνος (fonction que l’on retrouve à Alexandrie; cf. I.Alexandrie n° 44 et pl. XXIV) peut être l’interprète des oracles du dieu comme l’interprète des chants sacrés ou le récitant des textes liturgiques du rituel quotidien.
L. 20 ΚΑΜΕΙΝΙΥΤΑΙΕΧΑΙ la pierre.
L. 21 sur la hiérodulie, cf. n° 501/0107 (Rome).

Face latérale gauche
L. 1 suppl. Sacco.
L. 2 lecture correcte de Sacco là où les précédents éditeurs n’avaient rien noté.
L. 4-5 ces deux lignes ne sont sans doute pas l'oeuvre du lapicide qui a gravé l'inscription, mais ressemblent davantage à un graffito inachevé, puisque la pierre ne présente nulle trace de lettre sous Γρανίου Ῥωμ̣α̣ ; on peut songer, avec Kaibel, à un nom comme Granius Roma[nus], qui sera demeuré incomplet. Rien ne permet de suivre F. Grosso 1959, p. 294-295 qui voit en ce personnage le pontife de Vulcain qui aurait autorisé l'érection de la statue. Contra Meiggs 19732, p. 514 ; Sacco 1984, p. 41.

Ce pilier de marbre, qui servit de base de statue avant, semble-t-il, d'être remployé comme fontaine, fit partie de la collection de Nicolas Fabri de Peiresc (1580-1637). D'abord publié par J. Spon (Miscellanea, p. 329, n° XXII), qui indique comme provenance l'oppidum de St Cannat, au nord d'Aix-en-Provence, il a été identifié par Franz (CIG 6000) comme venant originellement du Portus Ostiae.