503/0802 (Suppl. III). Nomentum (Mentana). Epitaphe de Verulanus Phaedrus.
Autel en marbre (h. 48 cm ; l. 65 cm ; p. 63 cm) dans la vigna Santucci, près de la chapelle de Romitorio, et entré ensuite dans la collection Borghese Sur le côté droit, une situle sous deux lignes d’inscription et sur le côté gauche, un sistre, sous une inscription illisible sinon disparue. Città del Vaticano, Musei Vaticani, Galleria Lapidaria inv. 9373. Fin du Ier-début du IIe s. p.C.
[. V]erulano
Phaedro sacerdoti
[N]omentanorum Matris d(eum) m(agnae)
[vixit] annis XXXV et sanitat̂e
5
[qu]omodo volui hilaris annis LXX
curiose quit Atte.
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[---]
[---]
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et Melizusae vernae sua[e]
vixit annis XVIII, posita hic a(nnis) XXX.
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« À [---] Verulanus Phaedrus, prêtre de la Grande Mère des dieux des citoyens de Nomentum. Il a vécu 35 ans en bonne santé, (35 ans) que j’aurais voulu 70 années heureuses : les voies d’Attis sont étranges. [---] et de son esclave Melizusa. Elle a vécu 18 ans, (et) a été déposée ici (quand elle aurait eu) 30 ans. »
L. Biondi, « Iscrizioni Nomentane », Giornale arcadico di Science, Lettere, ed Arti 2, 1819, p. 339-340 ; CIL XIV, 3956 (ILS, 6226 ; M. J. Versmaseren, CCCA III, 450) ; C. Pala, Nomentum, Forma Italiae, regio I, vol. XII, Roma, 1976, p. 104, fig. 277-279 ; M. G. Granino Cecere, Supplementa Italica Imagines. Latium Vetus 1, Roma, 2005, p. 780-781, n° 1023 (ph) ; S. Greggi, « La documentazione epigrafica dell’antica Nomentum », Annali Associazione Nomentana di Storia e Archeologia 8, 2007, p. 50 n° 29 et fig. 29 ; EDR, 133038 ; A. Colazilli, « The Worship of Isis and Serapis in Nomentum (Rome). Some epigraphic and archaeological Evidence », JAEI 6.2, 2014, p. 4-5 (ph).
L. 6 curios(a)e quit at te CIL et suiv. : « Que tu puisses être pris en affection. »
Il faut sans doute retrouver ici un jeu de mots à double sens. D’une part, en respectant la mise en page et la séparation très prononcée des trois mots de cette ligne, une formule qui marque la surprise d’un décès si précoce pour un homme en si bonne santé, et considère étrangement les pouvoirs d’Attis, s’agissant d’un prêtre de la Grande Mère des dieux ; d’autre part, la formule, à l’oral, peut s’entendre - et se comprendre - curios(a)e (ae)quitate, rendant hommage à un homme qui se sera conduit sa vie durant « avec une scrupuleuse justice. »