501/0191. Roma (Roma). Epitaphe de Caius Iulius Bassus.
Cette stèle en marbre, brisée en plusieurs fragments, fut retrouvée dans la Vigna Moroni, au troisième mille de la Via Latina, au lieu-dit « Torre Fiscale ». Le principal fragment est entré dans les collections du Latran en 1838. Au-dessus d’une inscription lacunaire, la partie inférieure gauche de la stèle faisant défaut, est représenté en bas-relief le buste d’une personne, de face, voilée, un diadème orné d’un bijou lui enserrant le haut du front, vêtue d’une tunique et d’un manteau, levant la main droite, paume ouverte, et tenant une patère de la main gauche baissée ; à l’arrière-plan, le long de son flanc gauche, apparaît une tête de lion ; le portrait est encadré par deux longues torches allumées. Le buste fut identifié comme celui d’Isis par Adolf Michaelis dans le CIL, une identification reprise par les répertoires épigraphiques isiaques, et encore dans le RICIS. Toutefois, en 1867, Otto Benndorf et Richard Schöne avaient proposé d’y reconnaître un prêtre de Mater Magna, une identification confirmée en 1991 par Friederike Sinn qui a reconnu dans un fragment actuellement égaré la partie manquante de l’inscription. La réunion des deux morceaux confirme que le personnage représenté est un archigalle du nom de Caius Iulius Bassus, et que l’inscription ne fut pas exécutée à la demande de son épouse, mais de son compagnon Marcus Aquilius Primigenius avec lequel il vécut 31 années. Voir, sur ce texte, L. Bricault, « Les prêtres isiaques du monde romain », dans V. Gasparini, R. Veymiers, The Greco-Roman Cults of Isis. Agents, Images and Practices, Leiden 2017 (à paraître).