Grand autel en marbre (h. 77 cm ; l. 73 cm ; p. 59 cm) Roma, Musei Capitolini, Sala del Fauno inv. NCE 2697. Fin du IIIe s. p.C. (ca 295 p.C.).

« À Jupiter Très bon Très grand Soleil Sarapis, Scipion Orfitus, clarissime, augure, dont le vœu a été exaucé. »

CIL VI, 402 = 30755 (ILS, 4396) ; H. Stuart Jones, A Catalogue of the Ancient Sculptures preserved in the Municipal Collections of Rome. The Sculptures of the Museo Capitolino, Oxford, 1912, p. 310-312 n° 1a et pl. 83 ; C. Pietrangeli, Musei Capitolini, I monumenti dei culti orientali, Roma, 1951, p. 53-54 n° 14 et pl. 16 ; J. S. & A. E. Gordon, Album of dated Latin Inscriptions: Rome and the neighborhood, A.D. 200-525 III, Berkeley, 1965, p. 104-105 n° 309 et pl. 146c ; W. Helbig, Führer durch die öffentlichen Sammlungen klassischer Altertümer in Rom II, Tübingen, 1966⁴, p. 226 n° 1421 ; SIRIS, 394 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 117 Roma 17 ; R. Turcan, « Trois "rébus" de l’iconographie romaine ou les pièges de l’analogie », EIΔωΛOΠOIIA. Actes du Colloque sur les problèmes de l'image dans le monde méditerranéen classique, Rome, 1985, p. 63-69 et pl. I, fig. 3 ; E. Schraudolph, Römische Götterweihungen mit Reliefschmuck aus Italien: Altäre, Basen und Reliefs, Heidelberg, 1993, p. 228, n° L86, pl. 34 ; G. L. Gregori & M. Mattei, Supplementa Italica. Imagines. Roma (CIL, VI) 1 - Musei Capitolini, Roma, 1999, n° 18 ; L. Pozzani, , dans dans E. La Rocca, C. Parisi Presicce (éd.), Musei Capitolini. Le sculture di Palazzo Nuovo, Roma, 2017, p. 26-29 n° 2 (ph) ; EDR, 121423.

Il s’agit d’un remploi, car les reliefs, sans lien direct apparent avec les cultes isiaques, datent des Ier-IIe s. p.C., tandis que l’inscription de Scipio Orfitus date de la toute fin du IIIe s. p.C. ; cf. Turcan 1985, p. 66-67, pour une explication convaincante de la possible réinterprétation isiaque d’une scène d’héroïsation traditionnelle.
L. 2 le sénateur L. Cornelius Scipio Orfitus est aussi le dédicant de deux grands autels à la Mater magna et à Attis (CIL VI 505-506), à l'occasion du taurobole ou du criobole qu'il a offert ; le premier de ces autels est daté précisément du quatrième jour avant les calendes de mars (le 26 février), lors du consulat de Tuscus et Anullinus, soit en 295 p.C.