Bas-relief en marbre (h. 68 cm ; l. 133 cm) trouvé dans le Dolichenum de l'Aventin, salle A A gauche Jupiter Dolichenus, cuirassé, debout sur un taureau, brandissant dans sa main droite la double hache et tenant dans sa main gauche la foudre ; à droite, Junon Dolichena debout sur une biche, brandissant de sa main droite un miroir et tenant dans la gauche le sceptre. Les deux se font face. Au centre, entre eux, un autel enguirlandé et enflammé au-dessus duquel est posé un aigle aux ailes éployées, le foudre dans ses serres. Entre ses ailes, à gauche, le buste de Sarapis coiffé du modius, et à droite, celui d’Isis, coiffée du basileion. Dans les deux angles supérieurs, apparaissent les bustes de Castor à gauche et Pollux à droite. L’inscription au-dessus du relief, sur la bordure. Roma, Musei Capitolini inv. 9747Fin du IIe s. p.C.

« À Jupiter Très bon Très grand Dolichenus Sérapis et à [Isis] Junon. »

A. M. Colini, « La scoperta del Santuario delle divinità Dolichene sull'Aventino », BCACR 63, 1935, p. 152 n° 16 et pl. IV (AE, 1938, 63) ; A. M. Colini, « Le iscrizioni del Santuario dolicheno scoperto sull'Aventino », Epigraphica I, 1939, p. 136-137 n° 11 (AE, 1940, 79) ; A. H. Kan, Jupiter Dolichenus, Leiden, 1943, p. 107 n° 174 et pl. XI 17 ; P. Merlat, « Jupiter Dolichenus, Sérapis et Isis », RA XXVII, 1947, p. 11-13, 16-25 et fig. 1 ; P. Merlat, Répertoire des inscriptions et monuments figurés du culte de Jupiter Dolichenus, Paris-Rennes, 1951, p. 166-168 n° 185 et pl. 19 ; SIRIS, 391 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 141 Roma 101 ; M. Hörig, E. Schwertheim, Corpus cultus Iovis Dolicheni, Leiden, 1987, p. 231 n° 365 et pl. LXXVII ; R. Turcan, Les cultes orientaux dans le monde romain, Paris, 1989, p. 159 et pl. XV,b ; S. Sorrenti, « Les représentations figurées de Jupiter Dolichénien à Rome », Orientalia Sacra Urbis Romae Dolichena et Heliopolitana, 1996, p. 379-380, n° 9, pl. 8 ; EDR, 073360 ; E. Sanzi, Iuppiter Optimus Maximus Dolichenus, Roma, 2013, p. 217-218 et fig. 57.

Chaque nom est inscrit au-dessus de la divinité qu’il désigne. On peut interpréter ce texte comme une dédicace à Jupiter-Sarapis et à Isis-Junon, voire, avec moins de vraisemblance, à Jupiter (et) à Sarapis et à Isis (et) à Junon.
Pour R. Turcan 1989 p. 159, « cette représentation implique l’identité de Sérapis et de Jupiter », expression de la volonté du clergé dolichénien d’attirer à lui les fidèles d’Isis et de Sarapis (cf. n° 501/0129) en identifiant ceux-ci au couple de Commagène.