501/0114. Roma Regio IX (Rome). Relief du tombeau des Haterii.
Relief en marbre gris-blanc (h. 43 cm ; l. 157 cm ; p. 24 cm) sur la via Labicana (actuelle via Casilina), dans le tombeau des Haterii Città del Vaticano, Musei Vaticani, Museo Gregoriano Profano inv. 9997Fin du Ier-début du IIe s. p.C.
Arcus ad Isis.
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« Arc auprès (du temple) d’Isis. »
CIL VI, 19151 ; A. Giuliano, « Documenti per servire allo studio del monumento degli «Haterii» », Memorie dell'Accademia nazionale dei Lincei s. VIII, XIII 6, 1968, p. 449-482, part. p. 474 n° 8 (ph) ; R. Merkelbach, Isis regina - Zeus Sarapis, Stuttgart, 1995, p. 654 fig. 189 ; Fr. Sinn, K. S. Freyberger, Die Grabdekmäler. 2. Die Ausstattung des Hateriergrabes, Mainz am Rhein, 1996, p. 63-76 n° 8 et pl. 19,2-3 et 20-24 ; G. Spinola, L’età dell’equilibrio, Roma, 2012, p. 240 (ph.) et p. 346, n° VI. 11 ; EDR, 118657.
Il s’agit de l’Iseum du Champ de Mars et de l’arc dit «de Camille» qui doit en fait être une construction de Domitien. En 1972, M. Malaise (Inventaire préliminaire, p. 191) en donnait une description précise et pertinente :
« L'Arcus ad Isis du relief des Haterii possède une façade composée de quatre colonnes reposant sur des piliers qui supportent l'entablement. II est surmonté d'un quadrige vu de face, entouré de palmiers auxquels sont attachés des captifs. Cette décoration, que l'on retrouve sur des monnaies, symbolise la victoire sur la Judée. Le passage central abrite une statue de Minerve armée et surmontée de deux chouettes. L'entrée de droite est occupée par Isis, coiffée du calathos, celle de gauche par une divinité, à tête animale grossière, qui semble être Anubis. Au-dessus de l'image d'Isis est sculptée la ciste sacrée, d'où s'échappe un serpent; au-dessus de celle d'Anubis, un candélabre flanqué de deux faucons, dont l'un à la tête coiffée d'un croissant de lune sommaire. La présence de Minerve s'explique par la proximité du temple dédié, par Domitien, à Minerua Chalcidica, et figure sur la Forma à l'Est du Sérapéum. Les statues logées dans les trois passages ne sont qu'une convention artistique pour signifier la présence proche des sanctuaires consacrés aux divinités correspondantes. La chose est rendue évidente par la statue de Rome placée symboliquement au centre de l'arc de Titus qui en réalité permettait le passage sur la Via Sacra. L'Arcus ad Isis fut probablement élevé par Domitien comme en témoignent les hauts socles des colonnes, les colonnes détachées du fond et leurs chapiteaux composites. »