404/0501. Petra (Wadi Musa). Dédicace à Isis.
Inscription monumentale, en nabatéen, gravée de part et d’autre d’une corniche à l’intérieur de laquelle est représentée Isis, dans le sidd el-Mreriyyeh. 25 a.C.
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Au premier d’Iyyar en l’an cinq de `Obodat (III) le roi [de Nabatène]. Cette déesse (est) Isis, qu’ont faite les fils de Barhobal fils de Qayyuma et W[---] fils de Tayma.
J. T. Milik & J. Starcky, « Inscriptions récemment découvertes à Pétra. Une dédicace à Isis de l’an cinq de `Obodat III », ADAJ XX, 1975, p. 120-124 et pl. XLIV ; H. Merklein, R. Wenning, « Ein Verehrungplatz der Isis in Petra neu untersucht », ZDPV 114,2, 1998, p. 166-169.
L’existence de la l. I 6 est mise en doute par Merklein & Wenning.

L. II 4 HBL BR QYMW’ Milik & Starcky, H..LYRQYWM’ Merklein & Wenning. « Barhobal est le répondant araméen du nom arabe Binhobal» (Milik & Starcky), Hobal étant la principale idole de la Mecque avant l’arrivée de l’Islam.
L. II 5 W---BR TYM’ Milik & Starcky, W….LMNB’ Merklein & Wenning.

Quelques graffites se lisent encore à proximité de cette niche, mais leurs rapports avec Isis sont difficiles à préciser (Milik & Starcky 1975, p. 124).

En 9 a.C., le roi Arétas IV accède au trône avec l’aide d’Auguste et commence à frapper une série de drachmes en argent portant au droit son portrait en buste et au revers celui de sa première épouse, Huldu. Une variante, attestée dès l’an 1, fait clairement apparaître le disque à cornes simple ou à plumes sur la tête voilée de la souveraine (cf. SNRIS 166, Petra 1). Cette coiffe isiaque, Huldu peut également en être pourvue sur une série identique en bronze, ainsi que sur d’autres drachmes qui la figurent derrière son époux en bustes accolés. Shaqilat Ière succède à Huldu aux côtés d’Arétas IV vers 18 p.C., héritant parfois de l’emblème emplumé sur les émissions en argent et en bronze montrant les bustes accolés du nouveau couple royal. En se parant du basileion, les reines nabatéennes s’appropriaient un symbole du pouvoir lagide, contribuant ainsi à adapter leur monarchie au modèle hellénistique, en particulier celui de l’Égypte ptolémaïque (cf. SNRIS Suppl. I, Petra 1-9).