404/0401. Gerasa (Jerash). Dédicace de statues de Sarapis et Isis.
Sept fragments d'une grande architrave en calcaire (h. max. 95 cm ; l. de chaque bloc 63 cm, soit un total de 4,41 m ; p. max. 48 cm) trouvés en divers endroits, parfois en remploi, en particulier non loin des propylées d'Artémis. 142/3 p.C.
Ὑπὲρ σωτ[ηρί]ας τῶν κυρίων αὐτοκράτ[ορο]ς Καίσαρος Τ. Αἰλίου [Ἁ]δριανοῦ Ἀντωνείνου Εὐ[σ]εβοῦς Σεβαστ[οῦ]
καὶ τέκνων αὐτοῦ καὶ ὁμονοίας καὶ εὐδαιμονίας βουλῆς [κ]αὶ δήμου τῆς κυρίας πατ[ρ]ίδος,
Διὸς Ἡλίου μεγάλου Σαράπιδος καὶ Ἴσιδος καὶ νεωτέρας τ[ῶ]ν συννάων θεῶν Μάλχος Δημητρίου
τοῦ Μάλχου τῇ κυρίᾳ πατρίδι ἐξ ἐπανγελίας αὐτοῦ τὰ ἀγάλματα ἀνέθηκεν σὺν κρηπειδώματ[ι]
5
καὶ βάσεσιν αὐτῶν ἔτους εσ´ Ξαν[θ]ικοῦ βκ´ ἀφιερωθέντα, ἱερω[μ]ένου πρώτως καὶ
π[ρο]βαίνοντος τοῦ Μάλχου ἐ[πὶ] Αἰμιλίου Κάρου πρεσβ(ευτοῦ) Σεβασ[τ(οῦ) ἀντ]ιστ[ρατήγ]ου.
1
« Pour le salut des souverains, l’empereur César Titus Aelius Hadrien Antonin Pieux Auguste et ses enfants, pour la concorde et la félicité du Sénat et du peuple de sa chère patrie, Malchos, fils de Démétrios, lui-même fils de Malchos, a consacré à sa chère patrie conformément à sa promesse les statues de Zeus Soleil grand Sarapis, d’Isis et de la plus jeune des divinités, qui partagent le même temple avec leur soubassement et leurs socles, l’an 205, le 22 du mois de Xanthikos, quand lui, Malchos, était prêtre et président pour la première fois, Aimilios Karos étant légat d’Auguste propréteur. »
F. M. Abel, « Nouvelles inscriptions de Djérach », Revue Biblique n.s. 6, 1909, p. 448-450 et pl. II,1-2 (qui publie les sept fragments, avec référence aux publications antérieures) (AE, 1909, 236) ; C. B. Welles dans C. H. Kraeling, Gerasa, City of the Decapolis, New Heaven, 1938, p. 382-383 n° 15 et pl. CVIII ; SIRIS, 366.
L. 3 sur la formule syncrétique Zeus Soleil grand Sarapis, cf. n° 205/0304. Faut-il reconnaître en Néôtéra la déesse Nephthys comme le pense L. Moretti, « A proposito di Neotera », Aegyptus 38, 1958, p. 203-209, ou bien plutôt Faustine l'Aînée divinisée comme le suggère F. Abel, RBi XXXVI, 1927, p. 254 n. 1 ? Cette dernière hypothèse semble la plus probable.
L. 5 l’ère de Gerasa débute en 63 a.C.; L. Aemilius Carus est le père du légat qui dédia le n° 616/0402 à Apulum en Dacie, entre 172 et 177 p.C.