403/0401. Caesarea Maritima (Qesari). Epitaphe de Priscus Nemonianus.
Plaque en marbre gris, brisée en au moins six fragments ;quatre fragments ont été retrouvés en 1968-1969 au sud du théâtre. Ier-IIIe s. p.C.d'après la formule funéraire.
Εὐψυχ[εῖτε φίλα(?)] μου τέ-
κνα. Εὐψ[ύχει] Πρεῖσκε
Νεμωνιανέ, ἐτῶν ιε’·
δοῖ σοι ὁ Ὄσειρις τὸ ψυχρὸν ὕ-
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δωρ σὺν τῇ ἀδελφῇ σου τῇ μονο-
ώρῳ ἁρπασθείσῃ σύν σοι. Καὶ σύ,
Ἰσίδωρε, εὐψύχει, ἐτῶν ζ’· δοῖ
σοι ὁ Ὄσειρις τὸ ψυχρὸν ὕδωρ
σὺν τῷ ἀδελφῷ σου τῷ μονοώ-
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ρῳ ἁρπασθέντι σύν σοι. Γῆ ὑ-
μῖν ἐλαφρὰ καὶ τὰ κατὰ δοὺς
ἀγαθά.
« Salut, mes chers enfants. Salut, Priskos Nemônianos, âgé de 15 ans. Qu’Osiris te donne l’eau fraîche ainsi qu’à ta sœur, emportée à la même heure que toi. Et toi, Isidôra, âgée de 7 ans, salut. Qu’Osiris te donne l’eau fraîche ainsi qu’à ton frère emporté à la même heure que toi. Puisse la terre vous être légère, et bon ce qu’il (i. e. Osiris) vous accordera dans le monde souterrain. »
A. Neguev, « Inscriptions hébraïques, grecques et latines de Césarée Maritime », RBi 78, 1971, p. 262-263 n° 39 et pl. 9 fig. 39 ; B. Lifshitz, « Césarée de Palestine, son histoire et ses institutions », ANRW II.8, 1977, p. 504-505 ; C. M. Lehmann, K. G. Holum, The Greek and Latin Inscriptions of Caesarea Maritima, Boston, 2000, p. 139-140 n° 158 et pl. CIV ; cf. H. Solin, « Ägyptisches in Caesarea Maritima? », Arctos 35, 2001, p. 239-240 (SEG LI, 2001, 2018).
L. 1 Εὐψυχ[εῖτε δύο ἐ]μοῦ Neguev, Εὐψυχ[εῖτε φίλα(?)] μου Lifshitz, Lehmann & Holum.
L. 3-4 Cette formule, qui n’apparaît pas avant le Ier s. p.C., se retrouve dans d’autres textes gravés sur différents supports (pierres, lamelles de métal), à Alexandrie (SB I [1915] 335, 1415, 3449 et 3467, I.Métriques n° 47 et SEG XXXIX [1989] 1691), en Italie (nn° 501/0164, 501/0178, 501/0198, 501/0199, IG XIV 1842 = IGUR III, 1269 [avec mention d’Hadès à la place d’Osiris] et M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden 1972, p. 311 Hipponium 1) et à Carthage (n° 703/0111).
Égyptienne dans sa conception, grecque dans sa formulation, n’apparaissant que dans des contextes funéraires, elle doit être mise en rapport avec les figurations d’Osiris de Canope, qui représente symboliquement l’eau du Nil, et le vase à bec décrit par Apulée, Meta. XI, 11, qui la contenait lors des cérémonies (cf. R. A. Wild, Water in the cultic worship of Isis and Sarapis, Leiden 1981, p. 123-126 et D. Delia, «The Refreshing Water of Osiris», JARCE 29, 1992, p. 181-190). Cette libation d’eau, puisée dans le Nil ou les substituts du fleuve, assimilée au dieu lui-même, procurait l’immortalité au défunt (voir également R. W. Daniel, F. Maltomini, Supplementum Magicum I, Köln 1990, p. 168 n° 45).
L. 11 καταδοὺς Neguev, κατὰ δοὺς Lifshitz, κατὰ δοὺσ’ Lehmann & Holum.