402/1201. Syria ? (). Dédicace versifiée à Sérapis.
Fragment d'un monument représentant un aigle éployé posé sur la plante d'un pied droit en brèche dure (h. 37 cm ; l. 16 cm ; p. 24 cm) Le texte est gravé sur le talon du pied retourné. Musée de Beyrouth inv. 13325Époque romaine
Ἴχνος ἔχων,/ πόδ´ ἀν´ ἴχνος / ἔχων, ἀνέθηκα / Σεράπει.
|
|
|
« Moi qui tiens la plante du pied, moi qui pose le pied sur la plante du pied, j'ai consacré (ceci) à Sérapis. »
H. Lammens, « Le pays des Noṣairis. Itinéraire et notes archéologiques », Musée belge 4, 1900, p. 309 n° 52 ; L. Jalabert, « Inscriptions grecques et latines de Syrie », MUSJ 2, 1907, p. 309-311 n° 7 (M. Guarducci, « Le impronte del Quo Vadis e monumenti affini, figurati ed epigrafici », RPAA 19, 1942-1943, p. 326 ; SIRIS, 364 ; W. Peek, « Sarapis und der Adler », ZPE 21, 1976, 281 [ SEG XXVI, 1977, 1654 ; Bull., 1977, 533]) ; R. Merkelbach & J. Stauber, Steinepigramme aus dem griechischen Osten IV: Die Südküste Kleinasiens, Syrien und Palaestina,, Munich-Leipzig, 2002, p. 290-291 n° 20/18/01 ; J.-B. Yon, J. Aliquot, Inscriptions grecques et latines du Musée national de Beyrouth, Beyrouth, 2016, p. 226 n° 411 (ph).
Le sens de cet hexamètre n’est pas clair et a été interprété diversement : «Tenant la plante de mon pied, posant le pied sur la plante de mon pied, j’ai offert (cet ex-voto) à Sérapis» (L. Jalabert); «Tenendo il piede, tenendo il piede sul piede, ho dedicato a Serapide» (M. Guarducci); «To commemorate an epiphany [l. 1] I have dedicated an ex-voto to Sarapis in the form of a foot placed on his (the god’s) footprint» (C. A. Fisher, lettre à L. Vidman datée du 15 avril 1968); W. Peek, qui préfère lire Ἴχνος ἔχων,/ πόδ´ ἂν ἴχνος / ἔχων ἀνέθηκα / Σεράπει, traduit «Eine Fussohle habend (wenn ich eine Fussohle hätte, so) hätte ich eine Fussohle (einen Fussabdruck) habend dem Sarapis einen Fuss geweiht», faisant parler l’aigle. Je donne ici la traduction proposée par Yon & Aliquot, qui s'inspire fortement de celle de M. Guarducci, probablement la plus cohérente avec l'ex-voto lui-même et de ce fait la plus pertinente.
On peut alors envisager que le nom du dédicant fut Ἄετος.