308/0401. Prusa ad Olympum (Bursa). Inscription honorant Lucius Iulius Frugi.
Stèle en marbre blanc brisée en deux morceaux (h. 100,5 cm ; l. 62 cm) dans l'usine des frères Bay de Brousse. La partie supérieure prend l'aspect d'une façade de naiskos distyle : dans le tympan
du fronton, le buste radié de Sol ; entre les colonnes du naiskos, les bustes de Sarapis
et d’Isis. Bursa Museum inv. 3208 et 4532. Milieu du IIe s. p.C.
Entre les bustes d'Isis et de Sarapis : Οἱ μύσται / Ἑρμη(σιλάου).
Λουκίῳ Ἰουλίῳ Φρούγει εὐχαριστο[ῦ]σιν
οἱ μύσται [[ὑπὲρ Ποτάμωνος Σωστράτου τῆς εἰς ἑαυτὸν εὐεργεσίας]].
Σαράπιδι καὶ Εἴσιδι εὐχαριστήριον
5
οἱ περὶ Λεωνίδην Ἑρμησιλάου ἱερέα
μύσται καὶ δεκατισταὶ·
Ἀγίας Ἑρμησιλάου
Διοδώρος Ἑρμησιλάου
Τι. Φλάβιος Περσεὺς
10
Μειδίας Ἀλεξάνδρου
Διογένης Ἀπολλωνίου
Ποτάμων Δημοσθένους
Ποτάμων Σω[στρά]του ε[ὐχαριστῶ] Λ. Ἰουλίῳ Φρούγει εὐεργέτῃ καὶ τροφεῖ
[---] Διογένου τοῦ Ἀγε[---]
15
[---]Y[---].
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Les mystes d'Hermé[silaos?].
À Loukios Ioulios Phrougi, les mystes, [[au nom de Potamôn, fils de Sôstratos, pour les bienfaits qu’il lui a apportés]].
À Sarapis et à Isis, les mystes et les décatistes autour du prêtre Léônidas, fils d’Hermésilaos, en marque de reconnaissance : Agias, fils d’Hermésilaos, Diodôros, fils d’Hermésilaos, Titos Phlaouios Perseus, Midias, fils d’Alexandros, Diogénès, fils d’Apollônios, Potamôn, fils de Démosthénès.
Potamôn, fils de Sôstratos, exprime sa reconnaissance à Loukios Ioulios Phrougi, évergète et père nourricier. [...] Diogénès fils d’Agé[..., étant(?) ...].
G. Mendel, « Inscriptions de Bithynie », BCH 24, 1900, p. 366-368 n° 2 (ll. 3-15) et p. 368-369 n° 3 (ll. 1-2) ; I.Bithynien, p. 107 n° 123 (ll. 3-15) et p. 108 n° 124 (pl. 41) ll. 1-2 (Bull., 1950, 193) ; A. Péchayre, dans V. Laurent, « Mélanges d'épigraphie grecque et de sigillographie byzantine », Échos d’Orient 31 (368), 1932, p. 427-429 et fig. 6 réunissant les deux morceaux (P. Roussel, Bull., 1934, p. 241 ; cf. L. Robert, Hellenica X, 1955, p. 59-60 ; SIRIS, 326) ; I.Prusa ad Olympum, 48 ; M. Cremer, Hellenistisch-römische Grabstelen im nordwestlichen Kleinasien. 2. Bithynien, Bonn, 1992, p. 57 et n° PV 1 p. 142.
Harland, Associations
L. 2 EPMH la pierre, Ἑρμῖ Mendel, Corsten (
I.Prusa),
RICIS, Ἑρμη[σιλάου] Laurent, Roussel (
Bull.). Il ne semble pas y avoir de traces de lettres après le H.
L. 3 L. Iulius Frugi doit être un parent de T. Iulius Frugi, légat propréteur du Pont et de la Bithynie sous Marc Aurèle.
L. 7 Les décatistes de la présente inscription sont-ils identiques aux décadistes de Délos (n°
202/0139), ou bien s’agit-il de membres d’une association chargée de percevoir la dîme (opinion de Mendel) ? Comparer le n°
204/1002 (Cos), qui m’incite à considérer que les décatistes sont rassemblés en une association qui se réunit le dixième jour du mois, voire le premier jour de chaque décade.
L. 8-14 le nombre relativement peu élevé de ces mystes signifie-t-il que l’initiation est un privilège supposant en outre un certain niveau de fortune (comparer les plaintes de Lucius sur les dépenses occasionnées par son initiation chez Apulée,
Meta. XI,30), ou bien doit-on considérer que la communauté des isiaques, et a fortiori celle des initiés, regroupe peu de personnes ?
La l. 2 de l'inscription principale, qui mentionne Potamôn fils de Sôstratos est gravée dans une
rasura. Elle est de la même main que l'avant dernière ligne qui gravée au nom du même individu. Elles furent certainement ajoutées a posteriori.
Sarapis trônant au revers d’une émission monétaire de Commode (cf.
SNRIS Prusa ad Olympum 1) ; Sarapis debout figure au revers d’émissions monétaires de Caracalla, de Iulia Domna, de Maximin, de Valérien et de (cf.
SNRIS Prusa ad Olympum 2-7).