304/0203. Smyrna (Izmir). Inscription funéraire d'une Isiaque et de son mari.
Partie inférieure en d’une stèle funéraire en marbre blanc (h. 34,5 cm ; l. 34 cm ; p. 6 cm) représentant quatre personnages dont une isiaque portant le nœud caractéristique et tenant une situle de la main gauche, debout entre un homme assis à sa droite et tourné vers elle, accompagné d’un enfant debout devant le siège et une autre femme, debout à sa gauche. Le relief est brisé à mi-hauteur des personnages. Oxford, Ashmolean Museum inv. G 1171. Ca 100 a.C.d’après la paléographie et le motif funéraire.
Ὁδῖτα, ἐπιστράφητι καὶ γνώσε[ι σαφῶς],
τίνων χάριν σ´ ὁ τύμβος ἀθρῆσαι λέγ[ω]·
Δημήτριον κέκευθα καὶ ξυνάορον
Σαραπιάδα· σὺ δ´ εἶπον ἀπταίστῳ [τέκνῳ]·
5
« Περῖτα, χαίροις εἰς γονεῖς τοῖος γ[εγώς] ».
Voyageur, approche-toi et tu sauras vite de qui tu regardes le monument. Moi, la tombe je vais te le dire. Je tiens cachés Démétrios et sa compagne Sarapias. Maintenant, toi, va dire à leur enfant irréprochable « Péritas, rends grâce à tes parents d’être comme tu es !
M. N. Tod, , « An Unpublished Epigram in Oxford », , JHS LIII, 1933, p. 54-56 et fig. 1 ; W. Peek, Griechische Vers-Inschriften I, Berlin, 1955, n° 1315 ; E. Pfuhl & H. Möbius, Die ostgriechischen Grabreliefs I, Mainz, 1977, n° 878 pl. 131 ; G. Petzl, I. Smyrna I, 1987, n° 514 ; E.J. Walters, Attic Grave Reliefs that represent Women in the Dress of Isis, Princeton, 1988, pl. 1 c ; J. Eingartner, Isis und Ihre Dienerinnen in der Kunst der römischen Kaiserzeit,, Leiden, 1991, p. 144 n° 99 et pl. LXII,99 ; R. Merkelbach & J. Stauber, Steinepigramme aus dem griechischen Osten I: Die Westküste Kleinasiens von Knidos bis Ilion, Stuttgart-Leipzig, 1998, p. 522 n° 05/01/34 (ph) ; M. Ledig, Les Grecs des confins : langue, culture et mentalité à travers les épigrammes funéraires sur pierre du Ve siècle avant J.-Chr. au Ier siècle après J.-Chr., thèse inédite de l’université de Lorraine, 2021, p. 408-410 n° II-7.14.14.
L. 1 γνώσε[ι σαφῶς] Peek, Pfuhl & Möbius, Merkelbach & Stauber, γνώσε[ι τάχα] Tod, Petzl.
L. 2 λέγει Peek, λέγ[ει] Pfuhl & Möbius, λέγ[ω ?] Petzl (I.Smyrna), λέγ[ω] Merkelbach & Stauber.
L. 4 [τέκνῳ] Tod et suiv., [τ]έ[κνῳ] Peek.
L. 5 γ[εγώς] Tod et suiv., γε[γώς] Peek.

Si Démétrios est sans nul doute l’individu trônant, et Péritas probablement le garçon qui se tient contre le siège sur lequel son père est assis, l’identification de Sarapias est moins assurée. S’agit-il de l’Isiaque debout en position centrale, comme le nom théophore qu’elle porte pourrait le laisser supposer et comme je le pense, ou bien de la femme debout à droite du relief ? Si tel est le cas, la femme à droite reste anonyme.