301/0101. Hadrianeia (Dursunbey). Dédicace d'une statue de Sérapis.
Colonne (h. 169 cm ; l. 39 cm ; p. 39 cm) vue par Le Bas à Dursunbey, dans un jardin. Disparue.Avril-mai 206 p.C.d'après la prosopographie.
Ἀγαθῇ Τύχῃ.
Θεοῖς πατρίοις
καὶ αὐτοκράτορι
Καίσαρι Μάρκῳ Αὐρ(ηλίῳ)
5
[[Ἀντωνείνῳ]] Εὐ-
σεβεῖ [. Σ]ενπρώνι(ο)ς
Εἰδομενεὺς ἀστυ-
νόμος τὸν Σέραπι[ν]
ἐκ τῶν ἰδίων, στρα-
10
τηγίας Αὐρ(ηλίου) Τειμοκρά-
τους {ι}α´ ἄρχοντος,
ἔτους θ´ Δαι[σίου ---]
---.
À la Bonne Fortune. Aux dieux ancestraux et à l’empereur César Marc Aurèle [[Antonin]] Pieux [.] Senprônios Eidoméneus, astynome, (a consacré) à ses frais la (statue) de Sérapis, lors de la stratégie d’Aurélios Timokratès, premier archonte, l’an 9, le .. du mois de Daisios.
Ph. Le Bas, « Voyage en Asie-Mineure. Deuxième rapport », Revue de Philologie 1, 1845, p. 217-218 ; LBW, 1044 (IGRR IV, 239 ; SIRIS, 322 ; E. Schwertheim, I.Hadrianoi und Hadrianeia, Bonn, 1987, 135 ; J. Stauber, Repertorium der griechischen und lateinischen Inschriften aus Mysien II, Wien, 2022, p. 925 n° 2607).
L. 4 Καίσαρι Le Bas, Vidman; Κέσαρι Schwertheim, Stauber.
L. 5 [[ηλίῳ Ἀντωνείνῳ]] Le Bas et suiv.; mais comparer la l. 10. C’est probablement le nom de Caracalla qui est ici érasé, et non celui de Marc Aurèle comme le pensent Schwertheim et Stauber, qui datent le texte de 170 p.C. (an 9 de Marc Aurèle) ; ils justifient la rasura par une possible confusion avec Élagabal ; l’argument est tout aussi valable pour Caracalla, qui n’a pas non plus subi de damnatio memoriae.
L. 6 ΕΝΠΙΩΝΙΣ la pierre selon Le Bas, [Σ]ενπ<ρ>ώνι(ο)ς Le Bas, Lafaye, Schwertheim, [Σ]ενπ<ρ>ώνις Vidman, [Σ]εν<π>ρ{ι}ώνι<ο>ς Stauber.
L. 7-8 L’ἀστυνόμος est le magistrat chargé de la police des rues et de l’entretien de la ville, comme l’édile.
L. 8 τὸν Σεραπὶ Le Bas, τὸν Σέραπι[ν] Lafaye et suiv.
L. 11 ια´ Le Bas, {ι}α´ Waddington (LBW) et suiv.

Le monnayage d’Hadrianeia présente de nombreuses émissions avec Isis ou Sarapis au revers, à partir des Sévères (cf. SNRIS Hadrianeia 1-6), ce qui pourrait indiquer une implantation tardive des cultes isiaques à l’initiative de la propagande impériale et leur association au culte impérial en tant que dieux ancestraux (cf. ll. 2-3).

Le Bas et Waddington, suivis par Lafaye dans les IGRR, pensaient devoir attribuer ce texte au site antique de Blaudos, également en Mysie ; mais Dursunbey est à rattacher au site antique d’Hadrianeia.