Borne en marbretrouvée à Kermetè. Ier siècle p.C.
Limite des sépultures du thiase des hiérodules d’Isis qui sont avec Eucharistos, (emplacement occupant) en façade (…) et en profondeur 10 pieds.
M. Segre, Iscrizioni di Cos 2, Roma, 2007, n° EF 470 (SEG LVII, 2007, 787).
L. 1-2 le formulaire est inversé ; l’erreur constatée, on a cherché à araser les 3 premières lettres de
thiasos, avant d’abandonner la correction.
L. 3-4 les hiérodules d’Isis n’étaient jusqu’à présent attestés qu’à Rome (n°
501/0107) et au Portus Ostiae (n°
503/1211) au début du IIIe siècle p.C. Les hiérodules sont ici des serviteurs divins et non des esclaves sacrés. Dans le
P. Tebt. I, 6, 24, le grec
hierodouloi correspond à l’égyptien ‘kj.w du P. Ryland dem. III, 9, col. 7-8 qui désigne des individus chargés des ablutions rituelles quotidiennes (cf. M. Malaise,
Conditions, 1972, p. 134-135). Réunis au sein d’une association, ils devaient servir la déesse en son temple de Cos. Pour d’autres sens du terme δοῦλος en contexte isiaque, cf. R. Scholl, “`Ιερόδουλος im griechisch-römischen Ägypten”,
Historia, 34, 1985, p. 466-492 et G. Nachtergael, “Graffites du Sarapieion de Memphis”,
CdE, LXXIV, 1999, p. 347-353.
Ce document est à rapprocher des n°
204/1008 et
204/1013, deux bornes marquant la limite des sépultures du thiase des Isiastes et de l'association des Osiriastes ; sur le thiase des Isiastes, cf. n°
204/0106 (Rhodes).