204/1012 (Suppl. II). Cos (Cos). Limite des sépultures des hiérodules d'Isis.
Borne en marbretrouvée à Kermetè. Ier siècle p.C.
Ὅρος [[θιά]]-
σου θηκαί-
ων ἱεροδού-
λων Ἴσιδο[ς]
5
τῶν σὺν [Εὐ]-
χαρίστῳ
μῆκος ..
πλά(τος) πό(δας) ι´.
Limite des sépultures du thiase des hiérodules d’Isis qui sont avec Eucharistos, (emplacement occupant) en façade (…) et en profondeur 10 pieds.
M. Segre, Iscrizioni di Cos 2, Roma, 2007, n° EF 470 (SEG LVII, 2007, 787).
L. 1-2 le formulaire est inversé ; l’erreur constatée, on a cherché à araser les 3 premières lettres de thiasos, avant d’abandonner la correction.
L. 3-4 les hiérodules d’Isis n’étaient jusqu’à présent attestés qu’à Rome (n° 501/0107) et au Portus Ostiae (n° 503/1211) au début du IIIe siècle p.C. Les hiérodules sont ici des serviteurs divins et non des esclaves sacrés. Dans le P. Tebt. I, 6, 24, le grec hierodouloi correspond à l’égyptien ‘kj.w du P. Ryland dem. III, 9, col. 7-8 qui désigne des individus chargés des ablutions rituelles quotidiennes (cf. M. Malaise, Conditions, 1972, p. 134-135). Réunis au sein d’une association, ils devaient servir la déesse en son temple de Cos. Pour d’autres sens du terme δοῦλος en contexte isiaque, cf. R. Scholl, “`Ιερόδουλος im griechisch-römischen Ägypten”, Historia, 34, 1985, p. 466-492 et G. Nachtergael, “Graffites du Sarapieion de Memphis”, CdE, LXXIV, 1999, p. 347-353.

Ce document est à rapprocher des n° 204/1008 et 204/1013, deux bornes marquant la limite des sépultures du thiase des Isiastes et de l'association des Osiriastes ; sur le thiase des Isiastes, cf. n° 204/0106 (Rhodes).