113/1010. Philippi (Philippi). Inscription honorifique.
Base en marbre (h. 101 cm ; l. 44 cm ; p. 43 cm) en remploi dans le pilier sud-est de la basilique B, située près du forum In situIIIe s. p.C.
Κο. Φλάβιον Ἑρ-
μαδίωνα, υἱὸν
Κο(ίντου) Φλαβίου
Ἑρμαδίωνος
5
τοῦ· κρα(τίστου)· γυμνα-
σιάρχου καὶ
ἀρχιερέως
οἱ θρησκευ-
τὲ τὸν ἴδιον
10
ἀγωνοθέτην
τῶν Mεγάλων
Ἀσκληπ(ι)είων.
1
« (Statue de) Kointos Phlaouios Hermadion, fils de Kointos Phlaouios Hermadion, son excellence, gymnasiarque et grand-prêtre. Les dévots, pour leur organisateur des Grands Asklépeia. »
P. Lemerle, « Inscriptions grecques et latines de Philippes », BCH 59, 1935, p. 141-142 n° 41 et fig. 5 (AE, 1936, 46) ; P. Collart, Philippes, ville de Macédoine depuis ses origines jusqu’à la fin de l’époque romaine, Paris, 1937, p. 448 n° 10 (SIRIS, 124) ; P. Pilhofer, Philippi. II. Katalog der Inschriften von Philippi, Tübingen, 20092, 311/G411 (ph) ; cf. Ch. Tsochos, Die Religion in der römischen Provinz Makedonien, Stuttgart, 2012, p. 115-118 et 265, fig. 38 ; C. Brélaz, Corpus des inscriptions grecques et latines de. Philippes, II. La colonie romaine, 1. La vie publique de la colonie, Athènes, 2014, p. 170-172 n° 55 et pl. XXIII.
L. 3-4 ce personnage est honoré dans l'inscription n° 113/1009.
L. 5-6 la gymnasiarchie est-elle ici une fonction municipale ou bien une charge liée au collège de dévots qui honore ici le fils d'un chevalier (κράτιστος) ? Un collège de Sarapiastes de Cos paraît avoir compté parmi ses officiels un gymnasiarque (204/1101). Ici, ce titre, lié à celui de grand-prêtre par la conjonction καί, pourrait être de nature municipale.
L. 6 κα(ὶ) Lemerle, κα[ὶ] Collart, Vidman, RICIS, καὶ Pilhofer, Brélaz.
L. 7 le titre d'ἀρχιερεύς n'est nulle part attesté en contexte isiaque ; ce personnage doit être grand-prêtre du culte impérial, plutôt que de Sérapis. Son fils, qui porte le même nom, occupait quoi qu’il en soit un rang social important, comme le prouvent les largesses consenties pour organiser des fêtes aussi dispendieuses que devaient l’être les Grands Asklépeia.
L. 8-9 sur les θρησκευταί, cf. n° 113/1009. Il s'agit probablement de la même association de dévots de Sarapis. L'omission du nom du dieu doit s'expliquer par la proximité des deux bases 113/1009 et 113/1010, érigées sans doute sur le forum ou dans le macellum, et l'antériorité de la 113/1009.
L. 12 je doute que Sarapis soit assimilé à Asklépios comme le pensait Lemerle p. 141 n. 41 ; mais peut-être ce dernier faisait-il partie des synnaoi de Sarapis, comme dans d'autres sanctuaires du dieu, dont il partageait les prérogatives de dieu guérisseur ? Q. Flavius Hermadion fils organisa les Grands Asklepieia au nom de l'association dont il était membre, comme le suggère l'expression τὸν ἴδιον, quand son père homonyme occupa sans doute une charge municipale.