113/1007. Philippi (Philippi). Dédicace à Isis regina.
Autel en marbre (h. 172 cm ; l. 93 cm ; p. 65 cm) à la Porte Est de la ville, dite "Porte de Néapolis" Une croix et une colombe ont été gravés postérieurement. In situSeconde moitié du IIe s. p.C.
Isidi reg(inae) sac(rum)
ob honor(em) divin(ae)
domus, pro salute
colon(iae) Iul(iae) Aug(ustae) Philippiens(is)
5
Q. Mofius Euhemer
medicus ex imperio
p(ecunia) s(ua) p(osuit), idem susselia IIII,
loco adsig(nato) d(ecreto) d(ecurionum).
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« Consacré à Isis reine, en l’honneur de la maison impériale, pour le salut de la colonie Iulia Augusta des Philippiens. Quintus Mofius Evhemer, médecin, sur ordre (de la déesse), à ses frais, a élevé (ceci), ainsi que quatre bancs, sur un emplacement assigné par décret des décurions. »
M. N. Tod, « Macedonia. VI. Inscriptions », ABSA 23, 1918-1919, p. 95-97 n° 21 et fig. 2 (AE, 1921, 4) ; C. Picard, « Les dieux de la colonie de Philippes vers le Ier s. de notre ère d’après les ex-votos rupestres », RHR 86, 1922, p. 182 n° 7 ; P. Collart, « Le sanctuaire des dieux égyptiens à Philippes », BCH 53, 1929, p. 82-87 n° 7 et fig. 11-13 (AE, 1930, 50) ; P. Collart, Philippes, ville de Macédoine depuis ses origines jusqu’à la fin de l’époque romaine, Paris, 1937, p. 447 n° 7 et pl. LXXXI 2 ; SIRIS, 121 ; P. Pilhofer, Philippi. II. Katalog der Inschriften von Philippi, Tübingen, 20092, 132/L303 (ph) ; C. Brélaz, Corpus des inscriptions grecques et latines de Philippes II La colonie romaine 1 La vie publique de la colonie, Athènes, 2014, p. 117-119 n° 23.
L. 5
Euhemer(us) Tod et suiv.,
Euhemer Brélaz; cf. les deux autres attestations de ce
cognomen, à Philippes (
I.Philippi 165/L003 et 721/L714). Le gentilice Mofius n'est attesté qu'à Philippes (cf. Brélaz p. 118).
L. 7 SUSSELIA la pierre,
su[bse]l(l)ia vel susselia Tod,
subselia (sic) Picard,
RICIS,
subselia Collart 1929, Pilhofer,
subsellia AE 1930,
subsel(l)ia Collart 1937,
susselia Brélaz ; une cinquième barre semble avoir été ajoutée au-dessous du chiffre IIII. Cinq bancs avaient-ils été dédiés ou bien s'agit-il plutôt d'un trait parasite ?
L. 8 la formule finale suggère un droit de regard des autorités sur l'évolution mobilière du sanctuaire, comme dans la colonie de Carthage à la même époque; cf.
703/0102-
703/0105.
L'emplacement initial de l'autel et des bancs dédiés par la même occasion est difficile à préciser : au sein du sanctuaire isiaque ? là où l'autel fut retrouvé ? ailleurs ? La gravure ultérieure de symboles chrétiens n'apporte aucun éclaircissement, ceux-ci ayant pu être apposés sur un monument transporté depuis le sanctuaire ou bien déjà érigé au sein de l'espace public. Il semble toutefois plus vraisemblable que ces bancs et l'autel qui leur est ainsi associé aient été placés au sein du sanctuaire, où ils ont pu être utilisés par les associations qui le fréquentaient.