113/0556. Thessalonique (Thessaloniki). Récit de l'introduction du culte de Sarapis à Oponte.
Partie centrale d’une plaque en marbre blanc trouvée dans le Sarapieion en 1920 avec le n° <link>113/0545</link>. Αρχαιολογικό Μουσείο Θεσσαλονίκης inv. MΘ 825. ca Ier s. p.C.
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[---]Ι̣Λ̣Ι̣Ϲ̣[․․․․]
[---]Ϲ̣Α̣Ε̣ϹΑ[․․․․] κατὰ τὰν πρεσβείαν
[---] κ̣ο̣μίζε̣σθαι ἐν οἶκον ἔδοξε καθ’ ὕπ<ν>ον ἐ̣πιστάντα
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[(vac.) παρ´ αὐ]τὸν Σάραπιν ἐπιτάξαι ὅπως παραγενόμενος ἐν Ὀποῦντα
(vac.) ἀνανγείλῃ Εὐρυνόμῳ τῷ Τειμασιθέου ὑποδέξασθαι αὐτόν τε καὶ
(vac.) τὰν ἀδελφὰν αὐτοῦ Εἶσιν, τάν τε ἐπιστολὰν τὰν οὖσαν ὑπὸ τῶι ποτι-
(vac.) κεφαλαίῳ ἀναδῷ αὐτῷ. Τὸν δὲ ἐγερθέντα θαυμάξαι τε τὸν
[(vac.) ὄ]νειρον καὶ διαπορεῖν τί ποητέον ἐστὶν διὰ τὸ ὑπάρχειν αὐτῷ ἀντιπο-
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(vac.) λειτείαν ποτὶ Εὐρύνομον. Καθυπνώσας δὲ πάλιν καὶ τὰ αὐτὰ ἰδὼν
(vac.) καὶ ἐπεργεθεὶς τάν τε ἐπιστολὰν εὗρε ὑπὸ τῷ ποτικεφαλαίῳ
(vac.) καθὼς αὐτῷ ἐτεκμάρθη. Ἐπανελθὼν δὲ ἀνέδωκε τὰν ἐπιστολὰν
Εὐρυνόμωι καὶ ἀνήνγειλε τὰ ὑπὸ τοῦ θεοῦ ἐπιταχθέντα. Εὐρύνομος δὲ
τὰν ἐπιστολὰν λαβὼν καὶ ἀκούσας τὰ ὑπὸ Ξεναινέτου λεγόμενα
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(vac.) παρ´ αὐτὸν μὲν τὸν καιρὸν ἀπόρως εἶχε διὰ τὸ καθὼς ἐπάνωι
[διασ]αφεῖται εἶμεν αὐτοῖς ἀντιπολειτείαν ποτ´ αὐσωπούς. Ἀναγνοὺς δὲ
[(vac.) τὰν ἐπιστ]ολὰν καὶ ἰδὼν τὰ γεγραμμένα σύμφωνα τοῖς
[(vac.) ὑπὸ Ξεναινέ]του εἰρημένοις ὑπεδέξατο τὸν Σάραπιν καὶ τὰν Εἶσιν
[---]ΟΝ ἐν τᾶι οἰκίαι τᾶι Σωσινείκας ἐν τοὺς ΟΙΚ...
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[---έ]θυε Σωσινείκα τὰς θυσίας ΧΡΟΝ[---]
[--- ?Εὐν]όστα ἁ Σωσιβίου θυγατριδᾶ Ι[---]
[---] θεῶν ἐν τοὺς κ[ατ]αμετό[χ]ους
[--- ἐν ἀρρωστ]ίαν ἐμπεσό[ντο]ς προέθυε
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[...] pendant l’ambassade [...] être transporté chez lui, il lui sembla que, dans son sommeil, Sarapis lui apparaissait et lui donnait un ordre : qu’après son arrivée à Oponte, il annonçât à Eurynomos, le fils de Teimasithéos, de le recevoir lui et sa sœur Isis, et qu’il lui remît le message placé sous l’oreiller. Xénainétos, réveillé, s’émerveillait du rêve et était dans l’embarras sur ce qu’il devait faire, du fait qu’il était en opposition politique avec Eurynomos. S’étant rendormi et revoyant les mêmes choses, puis s’étant réveillé, il trouva le message sous l’oreiller, comme cela le lui avait été indiqué. De retour (à Oponte), il donna le message à Eurynomos et lui annonça les ordres du dieu. Eurynomos, après avoir reçu le message et écouté les paroles dites par Xénainétos, était à ce moment là embarrassé parce que, comme cela a été clairement expliqué ci-dessus, il y avait entre eux une opposition politique réciproque. Mais ayant lu le message et ayant vu les écrits en accord avec ce qui avait été annoncé par Xénainétos, il (= Eurynomos) reçut Sarapis et Isis. [...] dans la demeure de Sôsineika, dans les [...] Sôsineika a fait les sacrifices [... Eun?]osta, la petite-fille (ou la nièce) de Sôsibios, [...] dieux, les co-participants (dans) [... pour ...] étant tombé malade, il a sacrifié [...].
IG X 2, 255 et pl. X ; R. Merkelbach, « Zwei Texte aus dem Sarapeum zu Thessalonike », , ZPE 10, 1973, p. 49-54 (ll. 1-7) (Bull., 1973, 278) ; Fr. Sokolowski, « Propagation of the cult of Sarapis and Isis in Greece », GRBS 15, 1974, p. 441-445 (Bull., 1976, 394 ; G. H. R. Horsley, , New Documents Illustrating Early Christianity, 1. A Review of the Greek Inscriptions and Papyri published in 1976, North Ryde, 1981, p. 29-32 n° 6) ; M. Totti, , Ausgewählte Texte der Isis- und Sarapis-Religion, Hildesheim - Zürich , 1985, p. 34-35 n° 14 ; J. S. Kloppenborg, R. Ascough, , Greco-Roman Associations, vol. 1, Attica, Central Greece, Macedonia, Thrace, Berlin, 2011, p. 357-362 n° 77 ; A. Koukouvou, « Το Σαραπιείο. Ένα ιερό των Αιγυπτίων θεών αναδύεται μέσα από τις στάχτες της πόλης », dans P. Adam-Veleni, A. Koukouvou (éd.), Αρχαιολογία στα μετόπισθεν. Στη Θεσσαλονίκη τωω ταραγμένον χρώνων 1912-1922, Thessaloniki, 2012, p. 195-196 n° 144 (ph).
lien Harland, Associations
L. 3 ΥΠΤΟΝ la pierre, ὕπ<ν>ον Edson, Merkelbach.
L. 8 ὑπάρχεν Edson, ὑπάρχειν Merkelbach.
L. 10 ΕΠΕΓΕΡΘΕΙΣ la pierre, ἐπεγερθεὶς Merkelbach, ἐπεργεθεὶς Edson.
L. 16 après τοῖς, [[ι..]] Edson, mais en fait un vacat.
L. 20 ΘΥΓΑΤΗΡ la pierre, θυγατριδᾶ Edson.
L. 21 κ[ατ]αμετό[χ]ους Edson, κ[αὶ] ἀμετό[χ]ους Sokolowski

Si le texte qui nous a été conservé date du Ier s. p.C., il se rapporte à un événement qui peut remonter au IIIe ou au IIe s. a.C. Sans doute l’original avait-il été placé dans un endroit bien en vue du sanctuaire pour l’édification des fidèles. Usé par le temps, il a dû être remplacé par cette copie qui nous a été conservée.

Le dialecte de l’inscription semble être locrien (cf. Merkelbach p. 49-50 ; Horsley p. 30), ce qui laisse entendre que le texte original fut rédigé par l’un des protagonistes opontiens de cette affaire.