113/0521. Thessalonike (Thessalonique). Dédicace de l'Hydreion à Isis.
Plaque en marbre blanc, brisée en haut et en bas,trouvée dans le Sarapieion. Θεσσαλονίκη, μουσείο inv. ΜΘ 1950.37/6 a.C. ?
[Ἔτους] ε [[Ἀντωνίου]]
[Πόπλιο]ς (vac.) Σαλάριος Πάμφι-
[λος ἱε]ρεὺς (vac.) Σαράπιδος καὶ
[Ἴσι]δος καὶ Μάνιος Σαλά[ρ]ιος[Ἴσι]δος καὶ Μάνιος Σαλά[ρ]ιος
5
[Π]οπλίου υἱὸς (vac.) τὸ ὑδρῆον
Ἴσιδι καὶ τοῖς ἄλλοις θεοῖς
τοῖς ἐντεμενίοις πᾶσι
καὶ πάσαις.
1
« L’an 5 [[d’Antoine]], Poplios Salarios Pamphilos, prêtre de Sarapis et d’Isis, et Manios Salarios, fils de Poplios, (ont offert) l’hydreion pour Isis et pour tous les autres dieux et déesses qui partagent le même sanctuaire. »
IG X 2, 83.
L. 2-5 ces deux personnages apparaissent aux nn° 113/0520 et 113/0522.
L. 5 ὑδρῆον, forme ionienne pour ὑδρεῖον. Un culte spécifique était rendu à Osiris sous son aspect de dieu ressuscité et revivificateur, puisque les deux dédicants, outre le récipient mentionné au n° précédent, font également don deux ans plus tard d’un hydreion destiné cette fois à accueillir l’eau du Nil divinisé, comme à Délos quelques décennies plus tôt (cf. H. Siard, « L’hydreion du Sarapieion C de Délos : la divinisation de l’eau dans un sanctuaire isiaque », dans L. Bricault et al. [éd.], Nile into Tiber, Leyde 2007, p. 417-447). Ce bâtiment renvoie clairement à la nature hydriaque du frère-époux d’Isis et constitue en quelque sorte une forme hellénisée d’Osiris, qui se matérialise par la suite, au moins à partir du principat d’Auguste, sous la forme de l’hydrie sacrée que l’on rencontrera notamment à Rome ; cf. à Délos les nn° 202/0206-07, 202/0209-10 et les dédicaces à l’Ὑδρεῖον divinisé nn° 202/0323 et 202/0342-43.