113/0520. Thessalonike (Thessalonique). Dédicace de l’Osirieion à Osiris.
Plaque en marbre blanc,trouvée dans le Sarapieion. Θεσσαλονίκη, μουσείο inv. ΜΘ 965.39/8 a.C.
Ἔτους · γ · [[Ἀντωνίου]]
Πόπλιος Σαλάριος Πάμφιλος
καὶ Μάνιος Σαλάριος Ποπλίου υἱὸς
τὸ Ὀσιριῆον καὶ τὸ ἐν αὐτῷ περίστυλον
5
καὶ τὸ διδυμαφόριον Ὀσίριδι καὶ τοῖς
ἄλλοις θεοῖς τοῖς ἐντεμενίοις πᾶσι
καὶ πάσαις (vac.) πολιταρχούντων
Ἀριστάρχου τοῦ Ἀριστάρχου, Νικίου τοῦ
Θεοδώρου, Ξεννέου τοῦ Σιμίου, Θεοδώρου
10
τοῦ Εὐτύχου, Δημητρίου τοῦ Ἀντιγόνου,
ταμίου τῆς πόλεως Στίλβωνος τοῦ Διονυσο-
φάνους, νεωκοροῦντος Διοδώρου τοῦ Κραμβαί(ου).
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« L’an 3 [[d’Antoine]], Poplios Salarios Pamphilos et Manios Salarios, fils de Poplios (ont offert) l’Osirieion et sa colonnade ainsi que le récipient où sont conservés les testicules, pour Osiris et tous les autres dieux et déesses qui partagent le même sanctuaire, les politarques étant Aristarchos, fils d’Aristarchos, Nikias, fils de Théodôros, Xennéos, fils de Simias, Théodôros, fils d’Eutychos, Démétrios, fils d’Antigonos, Stilbôn, fils de Dionysophanès, étant trésorier de la ville, Diodôros, fils de Krambaios, étant néocore. »
IG X 2, 109 et ph. ; cf. J. Bingen, « Sur une dédicace osiriaque de Thessalonique », CdE XLVII, 1972, p. 289 et n. 1.
L. 2-3 ces deux personnages apparaissent aux nn°
113/0521 et
113/0522.
L. 4 Ὀσιριῆον forme ionienne pour Ὀσιριεῖον.
L. 5 sur l’
hapax διδυμαφόριον, cf. Plutarque,
De Iside, 18, et Hippolyte,
Ref. V 7, 27; cf. ég.
CE p. 233; il doit s’agir d’un objet rituel placé dans le temple, à mettre en rapport avec la fête de l’
Inventio Osiridis ; un culte spécifique était donc rendu à Osiris sous son aspect de dieu ressucité et revivificateur, puisque ces deux personnes, outre ce récipient, font don d’un
hydreion destiné à recevoir l’eau du Nil; cf. n°
113/0521.
L. 8-12 le même collège de magistrats apparaît dans
IG X 2,1 *30 et 50.
L. 12 ΝΕΩΚΟΡΟΥΝΤΟΣ la pierre, νεοκοροῦντος Edson, νεωκοροῦντος Bingen; Diodôros est le fonctionnaire chargé de la maintenance du tout nouvel Osirieion, un temple de trop faible dimension pour nécessiter la nomination d’un prêtre qui lui soit propre. On trouve là une raison logique pour expliquer la mention, à de nombreuses reprises, à partir du Ier s. p.C., d’un ἀρχινεωκόρος du Sarapieion de Thessalonique (cf. n°
113/0542). La multiplication des bâtiments et des chapelles grâce à la générosité des fidèles durant les décennies précédentes, nécessitant à chaque fois la nomination d’un néocore pour chacun d’entre eux, a amené tout naturellement la création du poste d’archinéocore, une sorte de superviseur des simples néocores, assistant direct du prêtre principal, qui est uniquement celui de Sarapis et d’Isis, puisque l’on connaît par ailleurs, en 15/14 a.C., un ancien prêtre d’Harpocrate (n°
113/0525).