112/0701. Demetrias (Demetrias). Inscription funéraire à relief isiaque.
Stèle. Sous l’inscription funéraire est représenté en couleurs un prêtre égyptien portant
chiton et himation, le crâne rasé, debout, tenant dans la main gauche un sistre et
dans la main droite une phiale tendue au-dessus d’un autel ; une situle semble pendre
à son poignet gauche. On devine la présence à ses côtés de deux autres personnages
aujourd’hui presque entièrement effacés.Βόλος, μουσείο. Inv. L 52.Ca 250 a.C. ou peu après.
Οὐάφρης Ὥρου
Ποσειρίτης, ἱερεὺς
Ἴσιδος, χαῖρε.
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« Ouaphrès, fils d’Hôros, de Busiris, prêtre d’Isis, salut. »
A. S. Arvanitopoulos, Thessalika Mnemeia 1, 1909, p. 248 n° 52 (SIRIS, 100 ; cf. P. M. Fraser, « Two studies on the cult of Sarapis in the hellenistic world », OpAth 3, 1960, p. 44, n. 6 et p. 45, n. 6 ; Bull., 1964, 532 ; O. Masson, « Recherches sur les Phéniciens dans le monde hellénistique », BCH 93, 1969, p. 696) ; RICIS Suppl. I, ph. p. 80 ; M. Stamatopoulou, “Ouaphres Horou, an Egyptian priest of Isis from Demetrias”, dans D. Kurtz (éd.), Essays in Classical Archaeology for Eleni Hatzivassiliou 1977-2007, Oxford, 2008, 249-257 (ph.) (SEG LVIII, 2008, 521).
L. 1 le nom grec Οὐάφρης transcrit l’égyptien
w3h-ib-Rc ou
w3h-ib-p3-Rc qui signifie « qui plaît à Rê » (cf.
Demotisches Namenbuch 113 et 132 ; le nom du pharaon de la XXVIe dynastie Ἀπρίης fournit une autre transcription du même nom) ; c’est un Égyptien originaire de la ville de Per-Osiris « la Maison d’Osiris », dont les Grecs ont fait Bousiris. Selon le mythe osirien, c’est à Bousiris qu’Isis aurait enseveli la dépouille de son frère-époux, donnant ainsi à l’antique cité de Djedou une importance exceptionnelle. Le temple d’Isis de Behbeit el-Hagar, le plus important de Basse Égypte, fut édifié à quelque quinze km plus au nord. On peut donc se demander si notre personnage fut le prêtre d’une déesse parèdre de Sarapis ou bien de l’épouse d’Osiris. L’ambiguïté demeure, mais sa présence en Thessalie à une date aussi haute n’est évidemment pas fortuite. Sur le rôle tenu par des Égyptiens dans l’implantation, sinon la diffusion, des cultes isiaques, voir le n°
101/0101.
L. 2 J. et L. Robert proposent de lire [Τ]αποσειρίτης, mais il n’y a pas d’espace au début de la ligne, et encore moins de A.