106/0417 (Suppl. III). Tithorée (Tithorea). Affranchissement par consécration.
Orthostate opistographe en marbre gris-bleu.En remploi dans l’église Agios Ioannis Theologos. Θήβα, μουσείο inv. Λ 195 et Λ 194. Époque de Trajan par une série de recoupements prosopographiques.
Θεὸς. Τύχαν Ἀγαθάν. Ἄρχοντος ἐν Τι-
θόρᾳ Νικ[….τ]οῦ Διονυσοδώρου, μηνὸς πέμπτου,
ἀπέ[δοτο --- ]ΟΥΛΟΥ ὑπὲρ Λ…ΝΕ.Ν
(l. 4 à 22 quelques lettres au début et à la fin des lignes)
5
….ΡΙΤ..Ω. Μάρτυρες· ---
--- ΟΣ. Κλεόβουλος --- ΑΣ
Χε[ὶρ ?].Α…. [τ]οῦ Καλλιγένου[ς]· γ[έγονα βε]βαιω-
τὴρ [ἐπὶ τᾶς προγ]εγραμμένας ὠνᾶς κα[τὰ] τὸν
νόμον· μάρτυρες οἱ αὐτοί.
« Dieu. À la Bonne Fortune. Nik[…], fils de Dionysodôros, étant archonte à Tithorée, le cinquième mois, […] a vendu […]. […], fils de Kalligénès, a écrit de sa main : « Je me suis constitué garant pour le contrat sus-mentionné, selon la loi ». Témoins : les mêmes.»
D. Rousset, “Aus der Arbeit der « Inscriptiones Graecae ». Nouveaux monuments inscrits de Tithoréa en Phocide”, Chiron 42, 2012, 474-475, n° 4.
Cet acte fait partie d'un groupe de quatre (106/0414 à 106/0417) gravés sur les faces larges de deux orthostates opistographes de marbre gris-bleu (ci-après nommés blocs A et B), qui ont dû supporter une table d’offrande. Ils furent remployés, le bloc A ayant été partiellement retaillé, dans le dallage d’une basilique datée du milieu du Ve siècle p.C. qui laissa ensuite place à l’église Agios Ioannis Theologos.
Ces actes sont proches de ceux déjà connus pour Tithorée (RICIS, 106/0402 à 106/0408 et 106/0410 à 106/0413), dont ils sont contemporains. Rédigés par de simples particuliers, ils ne sont pas exempts de faiblesses syntaxiques. À l’instar des vendeurs qui portent occasionnellement l’ethnique local, Sarapis, l’acheteur, est lui aussi dit « de Tithorée » (nn° 106/0403, 106/0404, 106/0414 et 106/0416). Et c’est dans son sanctuaire qu’était déposé l’acte gravé sur pierre, une copie étant adressée à l’archonte pour être conservée aux archives. Le prix de vente est exprimé soit en mines, soit en deniers, la mine équivalant alors à 100 deniers, comme à Delphes.