106/0416 (Suppl. III). Tithorée (Tithorea). Affranchissement par consécration.
Orthostate opistographe en marbre gris-bleu.En remploi dans l’église Agios Ioannis Theologos. Θήβα, μουσείο inv. Λ 195 et Λ 194. Époque de Trajan par une série de recoupements prosopographiques.
Θεὸς. Τύχαν Ἀγαθάν. Ἄρχοντος ἐν
Τιθόρᾳ Τείμωνος τοῦ Διονυσοδώρου, μηνὸς ἐν-
δεκάτου, {ἀπέδοτο} Εὐφράνωρ Εὐφράνορος καὶ Παρμό-
να Εὐφράνορος, συνευαρεσστεόντων καὶ τῶν υἱῶν
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αὐτῶν {αὐτῶν} Ζωπύρου καὶ Παρμένωνος, ἀπέδοντο τῷ θε-
ῷ τῷ Σαράπει τῷ ἐν Τιθόρᾳ κοράσιον γένει δημιόπρατον
ᾧ ὄνομα Ὀνασιφόρον ἐπ´ ἐλευθερίᾳ ὥστ´ εἶμεν αὐτὸν (sic) ἀφ´ ἀπ-
άντων ἐλευθέρον ἀνέπαφον, παρμείνασαν τὸν τᾶς ζω-
ᾶς χρόνον Εὐφράνορι καὶ Παρμόνᾳ ἀνενκλήτως καὶ
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ποιοῦσαν τὸ ἐπιτασόμενον πᾶν, καὶ θρέψατω Ὀνασί-
φορον Ζωπύρῳ καὶ Παρμένωνι τοῖς υἰοῖς ἡῶμν βρέ-
φη τρία διετῆ ἢ δηνάρια δότω τετρακόσια τειμᾶς ἀρ-
γυρίου μνᾶν δέκα· τὰν τειμὰν ἔχει πᾶσαν. Βεβαιωτήρ·
Δαμαίνετος Μνασία. Μὴ καταδουλιξάσθω δὲ Ὀ-
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νασιφόρον μηδὶς μηδὲ ἐνεχυραξάτω μηδὲ ἀγαγέτω
εἰς δουλείαν κατὰ μηδένα τρόπον· εἰ δὲ δουλαγωγή-
σαι ἀποτεισάτω τῷ θεῷ τῷ Σαράπει ἀργυρίου δει-
νάρια δισχείλια· ἐξουσία δὲ ἔστω τῷ θέλον-
τι Φωκέων προστᾶμεν Ὀνασιφόρου ἀνυπευθύν<ῳ
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ὄντι καὶ ἀζαμίῳ πάσας δίκας καὶ ζαμίας καὶ τὸ
μὲν ἥμισον ἔστω τοῦ προστάντος, τὸ δὲ ἥμισον
τοῦ θεοῦ τοῦ Σαράπιος. Ἀνέθηκε τὰν ὠνὰν Εὐφρά-
νωρ καὶ Παρμόνα, συνευαρεστεόντων καὶ τῶν υἱῶν
αὐτῶν Ζωπύρου καὶ Παρμένωνος. Ἁ ὠνὰ παρὰ τὸν
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θεὸν τὸν Σαράπ[ι]ν [καὶ] παρὰ τῷ ἄρχοντι ἐ<ν> τῷ τεύ-
χει. Μ[άρ]τ[υρε]ς· Νεικοκλῆς Ζωπύρου, Λούκιος Κορνήλιος
Νίγερ. Χιρόγραφον Δαμαινέτου τοῦ Μνασία· γέγο-
να βεβαιωτὴρ ἐπὶ τᾶς προγεγ<ρα>μένας ὠνᾶς· μάρτυ-
<ρ>ες οἱ αὐτοί.
« Dieu. À la Bonne Fortune. Teimôn, fils de Dionysodôros, étant archonte à Tithorée, le onzième mois, Euphranôr, fils d’Euphranôr, et Parmona, fille d’Euphranôr, avec le consentement de leurs fils Zôpyros et Parménôn, ont vendu au dieu Sarapis de Tithorée une fille dont l’origine est une vente publique, du nom d’Onasiphoron, à fin de liberté, si bien qu’elle soit libre et indépendante de tous, demeurant le temps de leur vie auprès d’Euphranôr et de Parmona de façon irréprochable et faisant tout ce qu’ils lui enjoignent, et qu’Onasiphoron élève pour Zôpyros et Parménôn nos fils, trois enfants de deux ans ou qu’elle paye 400 deniers, pour le prix de 10 mines d’argent, prix qu’il a (i.e. qu’ils ont) reçu intégralement. Garant : Damainetos, fils de Mnasias. Que nul ne réduise Onasiphoron en esclavage, ni ne la mette en gage, ni ne la saisisse pour en faire une esclave, d’aucune façon. Qui la saisirait pour l’asservir paiera au dieu Sarapis 2000 deniers d’argent. Qu’il soit permis à tout Phocidien qui le voudra de défendre Onasiphoron, sans avoir à rendre compte ni encourir de poursuite d’aucune sorte ni d’être frappé d’une amende, et que la moitié revienne à celui qui aura fait acte de protection, l’autre moitié au dieu Sarapis. Ont consacré le contrat Euphranôr et Parmona, avec le consentement de leurs fils Zôpyros et Parménôn. Le contrat se trouve auprès du dieu Sarapis et auprès de l’archonte dans les archives. Témoins : Nikoklès, fils de Zôpyros, Loukios Kornèlios Niger. Damainetos, fils de Mnasias, a écrit de sa main : ‘Je me suis constitué garant pour le contrat sus-mentionné’. Témoins : les mêmes.»
D. Rousset, “Aus der Arbeit der « Inscriptiones Graecae ». Nouveaux monuments inscrits de Tithoréa en Phocide”, Chiron 42, 2012, 472-473, n° 3.
Cet acte fait partie d'un groupe de quatre (106/0414 à 106/0417) gravés sur les faces larges de deux orthostates opistographes de marbre gris-bleu (ci-après nommés blocs A et B), qui ont dû supporter une table d’offrande. Ils furent remployés, le bloc A ayant été partiellement retaillé, dans le dallage d’une basilique datée du milieu du Ve siècle p.C. qui laissa ensuite place à l’église Agios Ioannis Theologos.

L. 19 ΑΝΥΠΕΥΘΥΝΟΥ, la pierre, ἀνυπευθύν<ῳ> Rousset.
L. 25 ΕΤΩΤΕΥ la pierre, ἐ<ν> τῷ τεύ Rousset.
L. 28 ΠΡΟΓΕΓΙΜΕΝΑΣ la pierre, προγεγρ<α>μένας Rousset.
L. 29 ΑΕΣΟΙΑΥΤΟΥ la pierre, <ρ>ες οἱ αὐτοί Rousset.