106/0404. Tithorée (Tithorea). Affranchissement par consécration.
Base quadrangulaire en calcaire.Dans le village de Velitsa Θηβα, μουσείο. Inv. 888 et 44421 (7 fragments)Début du IIe s. p.C.
Θεὸς Τύχαν Ἀγαθάν. Στρατηγοῦντος τῶν Φωκέων Καλλι-
κράτους τοῦ Κριτοδάμου Τιθρωνίου, ἐν δὲ Τιθόρᾳ ἄρχον-
τος τὸ δεύτερον Ἀριστίωνος τοῦ Σωκλάρου, μηνὸς δω-
δεκάτου, Δαμαίνετος Μνασία καὶ Κοσμία Διονυσίου ἀ-
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πέδοντο τῷ θεῷ τῷ Σαράπει τῷ ἐν Τιθόρρᾳ σῶμα κορά-
σιον γε(νόμενον) δημιόπρατον, ᾇ ὄνομα Σωτηρίχα, τιμᾶς ἀργυ-
ρίου μνᾶν δέκα ἐν ἐλευθερίαν· τὰν τιμὰν ἔχοντι
πασᾶν· ὅπως παραμείνῃ Σωτηρίχα Δαμαινέτῳ
καὶ Κοσμίᾳ πᾶν τὸν τᾶς ζωᾶς χρόνον ἀνενκλήτ[ως].
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Καὶ ποιείτω τὸ ἐπιτασ<σ>όμενον πᾶν [τ]ὸ [ἐ]γ[γ]ε[ινό]μ[ενον].
Μὴ καταδουλιξάσσθω δὲ μηθ<ε>ὶς Σωτηρίχαν μηδὲ ἀγα-
γέτω εἰς δουλήας χάρ<ι>ν· εἰ δὲ μή, ὑπεύθυνος ἔστω καὶ ἀπο-
τεισάτω τῷ θεῷ τῷ Σαράπει τῷ ἐν Τιθώρρᾳ ἀργυρί-
ου μν(ᾶς) ι. ἐξουσία δὲ ἔστω τῷ θέλοντι Φωκέων προστᾶ-
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μεν Σωτηρίχας ἐ[π]ὶ [τῷ μὴ β]λάψαι τοὺς ἀποδομένους. εἰ δέ τι[ς ἐπι]-
λάβοιτο Σωτηρίχας εἰς δουλήας χάριν ἢ ἀπελευθεριώσεως, τὸ αὐτὸ πρόσ-
τιμον ἀποτισάτω, ἐξουσία δὲ ἔστω τῷ θέλοντι προστᾶμεν Φωκέων, καὶ τὸ μὲν ἥ-
μισον ἔστω τοῦ θεοῦ τοῦ Σαράπιδος, τὸ δὲ ἥμισον τοῦ προστάντος χωρὶς πάσας
αἰτίας. Βεβαιωτήρ· Τίμων Εὐτυχίδου. Μάρτυρες· Διονυσόδωρος
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Κλεονίκου, Λούκιος Κορνήλιος Νίγερ, Τίμων Διονυσοδώρου.
« Dieu. À la Bonne Fortune. Kallikratès, fils de Kritodamos, de Tithrôniôn, étant stratège des Phocidiens, Aristôn, fils de Sôklaros, étant archonte de Tithorée pour la seconde fois, le douzième mois, Damainétos, fils de Mnasias et Kosmia, fille de Dionysios, ont vendu au dieu Sarapis de Tithorée une jeune esclave qui avait été mise à l’encan et nommée Sôtéricha, pour le prix de dix mines d’argent, à fin de liberté. Ils ont reçu le prix intégralement. Que Sôtéricha demeure auprès de Damainétos et Kosmia tout le temps qu’ils vivront, sans encourir leurs reproches, et qu’elle fasse ce qui lui est commandé par ces derniers dans toute la mesure du possible; que personne ne réduise Sôtéricha en esclavage, ni ne la saisisse pour en faire une esclave. Dans le cas contraire, qu’on soit obligé d’en rendre compte et qu’on paye au dieu Sarapis de Tithorée une amende de dix mines d’argent. Qu’il soit permis à qui le voudra parmi les Phocidiens de défendre Sôtéricha pour que les vendeurs ne soient pas lésés. Si quelqu’un mettait la main sur Sôtéricha pour en faire une esclave ou une affranchie, qu’il paye la même amende (de dix mines d’argent). Qu’il soit permis à qui le voudra parmi les Phocidiens de la défendre, et qu’une moitié (de l’amende) aille au dieu et l’autre moitié à son défenseur, sans qu’il risque aucune accusation. Garant : Timôn, fils d’Eutychidès. Témoins : Dionysodôros, fils de Kléônikos, Loukios Kornélios Niger et Timôn, fils de Dionysodôros. »
H. N. Ulrichs, “Topographie und Inschriften aus Tithora”, RhM 2, 1843, 555 ; IG IX, 1, 190 (Lolling) (L. Dahoura, Les actes d’affranchissement de Grèce centrale, Clermont-Ferrand, 1986, n° 148 p. 145-146) ; cf. R. Zelnick-Abramovitz, Not Wholly Free: The Concept of Manumission and the Status of Manumitted Slaves in the Ancient Greek World, Leyde, 2005, 160 ; D. Rousset, “Aus der Arbeit der « Inscriptiones Graecae ». Nouveaux monuments inscrits de Tithoréa en Phocide”, Chiron 42, 2012, 477.
Cette base porte les nn° 106/0402 à 106/0404 sur la face antérieure, les nn° 106/0405 et 106/0406 sur la face latérale droite, le n° 106/0407 sur la face postérieure et le n° 106/0408 sur la face latérale gauche.
L. 5-6 σῶμα κορά/σιον γε(νόνυῖαν) ἔ(τη) ι´ δημιόπρατον Ulrichs, Zelnick-Abramovitz, σῶμα κορά/σιον γε(νόμενον) δημιόπρατον Dittenberger (IG), RICIS, σῶμα κορά/σιον γέ<νε>ι δημιόπρατον Rousset, par analogie avec le nouvel acte n° 106/0416,6.
L. 20 L. Cornelius Niger est également mentionné au n° 106/0408,24-25.