105/0876. Chéronée (Chaironeia). Affranchissement par consécration.
Base quadrangulaire en pierre blanche Χαιρώνεια, μουσείοIIe s. a.C.
Ἄρχοντος ἐγ Χαιρωνείᾳ Ἀρίστωνος,
μηνὸς Ἀγριωνίου πεντεκαιδεκάτῃ,
Θέων Θεομνήστου Φανατεὺς ἀνέθη-
κεν ἐγ Χαιρωνείᾳ ἱερὸν τῷ Σαράπι τ-
5
ὸν ἴδιον θρεπτὸν ὃν εἶχε οἰκογενῆ, ᾧ ὄνο-
μα Σώσων, τὴν ἀνάθεσιν ποιούμενος
διὰ τοῦ συνεδρίου κατὰ τὸν νόμον Χαι-
ρωνέων. Ἐξενεγκάτω δὲ Σώσων τὸν
ἔρανον, ὃν συνάγαγε Θέων ἐμ Φανατεῖ,
10
τὸ ὑπὲρ Θέωνος ὄνομα, ἕως ἂν τέλος λά-
βῃ ὁ ἔρανος· τὴν δὲ οἰκίαν, ἧς ἔχει τὴν κτ-
ῆσιν Ἁρμέας Ἀρίστωνος Φανατεὺς πε-
πιστευμένος παρὰ Σώσωνος, κομι<ζ>έ-
σθω Σώσων <διαλύσας> τὸ ἐπ´ αὐτῇ δάνειον, καὶ κελευ-
15
σάτω ἀποδοῦναι τὴν ὠνὴν τῆς οἰκίας
Ἁρμέαν Θέωνι. Μάρτυρες Ἀρίστων Ἁρμέου,
Εὔδαμος Ἐχεκράτης οἱ Εὐφάνεος Φανατεῖς,
Ἐράτων Ἀμινίου, Ἀντί[γ]ων Ἀριστογείτονος,
Πυρρίνας Ὁμολωΐχω Χαιρωνεῖς.
« Aristôn étant archonte à Chéronée, le quinze du mois Agrionios, Théôn, fils de Théomnestos, de Phanatée, a consacré à Sarapis à Chéronée l’esclave qu’il a élevé et qui était né dans sa demeure, du nom de Sôsôn; il a fait la consécration par l’intermédiaire du Conseil, conformément à la loi des Chéronéens. Sôsôn remboursera le prêt que Théôn a réuni à Phanatée, sur le nom de Théôn, jusqu’à ce que le prêt ait pris fin. Quant à la maison dont Harméas, fils d’Aristôn, de Phanatée, a pris possession, l’ayant reçue en gage de Sôsôn, Sôsôn la recouvrera (en payant) l’emprunt gagé sur cette maison et obligera Harméas à restituer à Théôn l’acte de vente de la maison. Témoins : Aristôn, fils d’Harméas, Eudamos et Échékratès, les fils d’Euphanès, Phanatéens, Ératôn, fils d’Aminias, Antigôn, fils d’Aristogitôn et Pourrinas, fils d’Homoloichos, Chéronéens. »
IG VII, 3376 (RIJG II, n° 7 p. 240-241 ; Syll3, 1207) ; L. Darmezin, Les affranchissements par consécration: consécrations fictives et consécrations réelles, Lyon, 1982, p. 56-57 n° 77 ; L. Dahoura, Les actes d’affranchissement de Grèce centrale, Clermont-Ferrand , 1986, n° 145 p. 140-141 ; L. Darmezin, Les affranchissements par consécration en Béotie et dans le monde grec hellénistique, Nancy, 1999, p. 58-59 n° 78 et commentaire p. 235-236.
Encadré par des actes écrits en dialecte, celui-ci, quoiqu’écrit en koinè, n’est sans doute pas postérieur à 172 a.C., l’utilisation de la koinè avant cette date s’expliquant par le fait que cet acte concerne un citoyen de Phanatée et non un Chéronéen.
L. 3 Phanatée de Phocide.
L. 9 l’éranos est un prêt sans intérêt contracté par le maître, qui se décharge ici du remboursement de celui-ci sur son affranchi; cette obligation tient lieu de paramonè; l’affranchi sera libre une fois le prêt remboursé; il a en outre la charge de recouvrer un prêt à intérêts accordé par son maître à un citoyen de Phanatée pour l’achat d’une maison.
L. 13-14 ΚΟΜΙΣΕ/ΣΘΩ sur la pierre.