104/0201. Chalcis (Chalkida). Dédicace à Sarapis, Isis, Anubis et Apis.
Base en marbre brisée à droite et en bas IIe s. a.C.
[Ὄμμασι μὴ λοξ]οῖσιν ἀνὰ κλυτὰ δέρκεο δῶρα
[Γοργίου ἠγα]θέωι, ξεῖνε, τάδ´ ἐν τεμένει
[ὡς πρέπ]ον εὐσεβίαι παρέχει γέρας, ἄξια τεύχων
[δαίμ]οσιν οὐρανίδαις κοῦρος ὁ Νικαρέτου.
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Γοργίας Νικαρέτου
Σεράπιδι Ἴσιδι
Ἀνούβιδι Ἄπιδι
εὐχήν.
« Fixe d’un regard qui ne soit pas oblique les présents splendides de Gorgias très saint, étranger; il place dans le sanctuaire un présent qui convient à sa piété, offrant ce qui est juste aux divinités, enfants d’Ouranos, le fils de Nikarétos. Gorgias, fils de Nikarétos, à Sérapis, à Isis, à Anubis (et) à Apis, en ex-voto. »
IG XII 9, 926 (J. Geffcken, Griech. Epigramme, 170; R. Merkelbach, « Chalkidisches Weihepigramm für die Ägyptischen Götter », ZPE 9, 1972, p. 242; M. Totti, Ausgewählte Texte der Isis- und Sarapis-Religion, Hildesheim - Zürich, 1985, n° 73 p. 164).
L. 1 ἀνὰ κλυτὰ IG, ἀγακλυτὰ Merkelbach.
L. 7 rapproché d’Osiris et de Sarapis et parfois conçu comme l’époux-taureau de la vache Isis-Hathor (cf. Martial, Épigrammes VIII, 81, 1-2), Apis fut assez tôt intégré au panthéon isiaque, comme sur cette dédicace dans laquelle il est mentionné à la place du quatrième membre habituel de la tétrade, Harpocrate. Plusieurs bas-reliefs figurant des temples isiaques indiquent que certains de ceux-ci abritaient même une statue du dieu-taureau, lequel apparaît aussi sur une peinture du sacrarium de l’Iséum pompéien.