101/0901. (Attique). Inscription funéraire.
Stèle en marbre du Pentélique en forme de naïskos. Deux colonnes cannelées supportent un épistyle inscrit surmonté de cinq acrotères très dégradées. Cette partie supérieure semble avoir été retaillée. (h. 152 cm ; l. 80 cm) à Venise des héritiers de Federico Contarini pour le compte de Carlo II Gonzaga Deux figures en haut-relief sont debout de face dans l’espace délimité par les colonnes. À gauche, un homme, aux cheveux courts, tête à droite, chaussé de sandales, est vêtu d’un chiton et drapé dans un himation qui lui enveloppe tout le corps. Sa main gauche, baissée le long du corps, disparaît dans les plis de son vêtement, tandis que la main droite est posée à plat sur la poitrine. À droite, une femme à la chevelure en côtes de melon, chaussée de sandales, est vêtue d’un chiton à manches longues et drapée dans un himation frangé dont les pans retombent symétriquement sur les épaules pour former un nœud sur la poitrine. Elle brandit un sistre de la main droite et tient une situle de la gauche baissée le long du corps.Mantova, Museo del Palazzo Ducale inv. 6677Début du règne d’Hadrien (Walters), 100-110 p.C. (Eingartner), ép. julio-claudienne (von Moock, Rausa).
Ἀτ(τ)ικὸς Ζωτικοῦ
Φλυεύς.
[[---]]]ου Μειλη[σία -?-]
[[---]] Ἀναφλυ[στίου].
1
« Attikos, fils de Zôtikos, (du dème) de Phlya.
« [..., fille de ...], de Milet [.?.], [épouse] d’Anaphlystios ? »
M. Borsa, Museo della Reale Accademia di Mantova, Mantova, 1790, signalée p. 89 ; G. Labus, Museo della Reale Accademia di Mantova II, Mantova, 1833, éditée p. 109-124, pl. XVII ; H. Dütschke, IV, Antike Bildwerke in Oberitalien, Leipzig, 1880, p. 374-375 n° 859 ; IG III, 2076 et 2184 ; G. Lafaye, Histoire du culte des divinités d’Alexandrie. Sarapis, Isis, Harpocrate et Anubis hors d’Égypte depuis les origines jusqu’à la naissance de l’école néo-platonicienne, Paris, 1884, p. 298 n° 114 ; Conze, p. 56 n° 1960 (fig.) ; A. Levi, Sculture greche e romane del Palazzo Ducale di Mantova, Roma, 1931, p. 38 n° 55 et pl. 40 (date Ier s. a.C.), reprise par F. Dunand, Le culte d’Isis dans le bassin oriental de la Méditerranée. II Le culte d’Isis en Grèce, Leiden, 1973, p. 146 et M.-C. Budischovsky, La diffusion des cultes isiaques autour de la mer Adriatique, Leiden, 1977, p. 92 V VI,1) ; IG II/III2, 7667 ; E.J. Walters, Attic Grave Reliefs that represent Women in the Dress of Isis, Princeton, 1988, p. 51, 75 et pl. 22,d ; J. Eingartner, Isis und Ihre Dienerinnen in der Kunst der römischen Kaiserzeit, Leiden, 1991, p. 148-149 n° 108 et pl. LXVIII,108 ; M. Bolla, « L'Iseo e Serapeo di Verona », dans E. A. Arslan (éd.), Iside, Milano, 1997, p. 466 n°V.110 (ph) (Bull., 2007, n° 230) ; D. W. von Moock, Die figürlichen Grabstelen Attikas in der Kaiserzeit, Mainz, 1998, p. 170 n° 451 ; F. Rausa, I marmi antichi. Rilievi greci e neoattici, Mantova, 2000, p. 76-79 n° 13.
L. 1-2 [....]ου Μειλη[σία ...]/ Ἀναφλυ[στίου γυνή]. Conze, RICIS, ---]ον Μειλη[σία]/ ---]να Φλυ[---]. Eingartner, Ἀναφλυ[στίου] Bull. (Follet), qui suggère de traduire « [..., fille de ...], de Milet, épouse de […] (du dème) d’Anaphlystos.

L’inscription plus ancienne de l’isiaque de Milet a été érasée pour laisser place à celle d’Attikos; Sur ce phénomène du remploi des stèles d’isiaques, cf. Walters 1988, p. 50-52.
Attikos, fils de Zôtikos pourrait être parent de Patrôn, fils de Zôtikos, du dème de Phlya, connu par un texte regroupant plusieurs fragments publié par M. Th. Mitsos, AE 1950-1951, n° 18 p. 37-41, l. 30, et étudié par S. Follet, Athènes au IIe et IIIe siècles après J.-C. Études chronologiques et prosopographiques, Paris 1976, p. 221-224 (texte daté ca 164/5 p.C.).