101/0238. Athenae (Athens). Inscription funéraire.
Stèle en marbre du Pentélique en forme de naïskos (h. 108 cm ; l. 76 cm) Trouvée à Athènes Deux pilastres supportent un épistyle inscrit et un fronton triangulaire avec un bouclier circulaire en relief au tympan et trois palmettes stylisées en guise d’acrotères sur les rampants. Trois figures en haut-relief sont debout de face dans l’espace délimité par les piliers. Au centre, une femme à la chevelure longue et ondulée, partagée par une raie médiane, est vêtue d’un chiton à manches longues et drapée dans un himation frangé dont les pans retombent symétriquement sur les épaules pour former un nœud sur la poitrine. Elle brandit un sistre vers l’avant de la main droite et tient une situle de la gauche baissée le long du corps. À gauche, un homme, aux cheveux courts, est chaussé de sandales, vêtu d’un chiton et drapé dans un himation qui lui enveloppe tout le corps. Il tient un volumen de la main gauche baissée le long du corps, la dextre posée à plat sur la poitrine. À droite, une femme plus âgée, à la coiffure montée « en diadème », lui fait pendant, le corps vêtu d’un chiton et drapé dans un himation qui lui enrobe le bras droit ramené sur la poitrine.Αθήνα, Εθνικό μουσείο inv. 1233Fin du règne de Trajan (Conze, Muhsam, Walters, Grossman), 80-90 p.C. (Eingartner), ca 100 p.C. (Rhomiopoulou), ép. flavienne (Cain, Moock, Kaltsas).
Μουσαῖος Ἀντιπά-
τρου Ἀλωπεκῆθεν.
Ἀμαρυλλὶς
Ἀντιπάτρου
Ἀλωπεκῆθεν.
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« Mousaios, fils d’Antipatros, (du dème) d’Alôpéké ».
Au centre, sur trois lignes, dans une tabula ansata, au-dessus de la femme au sistre et à la situle :
« Amaryllis, fille d’Antipatros, (du dème) d’Alôpéké ».
L. Ross, Die Demen von Attika, Halle, 1846, p. 60 n° 46 ; P. Pervanoglu, Die Grabsteine der alten Griechen, Leipzig, 1863, p. 25 n° 26 ; S. A. Koumanoudis, Ἀττικῆς ἐπιγραφαὶ ἐπιτύμβιοι/Attikis Epigraphai Epitymbioi I, Athinai, 1871, p. 34 n° 204 ; H. Heydemann, Die antike Marmor-Bildwerke zu Athen, Berlin, 1874, p. 77 n° 207 ; L. v. Sybel, Katalog der Sculpturen zu Athen, Marburg, 1881, p. 84 n° 461 ; IG III, 1557 ; V. Staïs, Marbres et bronzes du Musée national I, Athènes, 19102, p. 216-217 n° 1233 ; Conze, p. 59 n° 1971 et pl. 424 ; IG II/III2, 5568 ; F. Dunand, Le culte d’Isis dans le bassin oriental de la Méditerranée. II Le culte d’Isis en Grèce, Leiden, 1973, pl. VIII ; A. Mühsam, « Attic Grave Reliefs of the Roman Period », Berytus 10, 1952, p. 57, 68, 71 et pl. 12 ; E.J. Walters, Attic Grave Reliefs that represent Women in the Dress of Isis, Princeton, 1988, p. 50-51 et pl. 19,a ; J. Eingartner, Isis und Ihre Dienerinnen in der Kunst der römischen Kaiserzeit, Leiden, 1991, p. 146 n° 104 et pl. LXV,104 ; P. Cain, Männerbildnisse neronisch-flavischer Zeit, München, 1993, p. 123 n° 5 ; K. Rhomiopoulou, Συλλογή Ρωμαϊκών Γλυπτών. Εθνικό Αρχαιολογικό Μουσείο, Athinai, 1997, p. 49-51 n° 33 ; K. Rhomiopoulou, Ελληνορωμαϊκά Γλυπτά του Εθνικού Αρχαιολογικού Μουσείου, Athinai, 1997, p. 45 n° 34 ; D. W. von Moock, Die figürlichen Grabstelen Attikas in der Kaiserzeit, Mainz, 1998, p. 127 n° 231, pl. 31d et 32a-d ; K. Kaltsas, Sculpture in the National Archaeological Museum, Athens, 2002, p. 323-324 n° 679 ; J. B. Grossman, Funerary Sculpture The Athenian Agora XXXV, Princeton, 2013, p. 62 fig. 17.
Il doit s’agir du frère et de la sœur. La date proposée par E. J. Walters pourrait être confirmée par l’existence d’un Ἀντίπατρος, fils de Μουσαῖος, éphèbe en 110 ou 120/1 p.C. (IG II2 2020 l. 26).
Sur les personnages figurés sur cette stèle, cf. A. Bielman-Sánchez, « Bilder (fast) ohne Wörter : die griechischen Grabstelen für Priesterinnen », in S. Schroer, J. Müller-Clemm (éd.), Images and Gender. Contributions to the Hermeneutics of Reading Art, Göttingen 2006, p. 367-368.