Plaque en marbre Un relief représente la lune surmontée d’une étoile à sept branches.Berlin, Antikensammlung inv. Sk 706IIe-IIIe s. p.C.
« Prêtre stoliste d’Isis et de Sérapis, (moi) Aurélios Épaphrodeitos, j’ai fait cette consécration à Mên Ouranios, en marque de reconnaissance. »
L. 1 ΙΕΡΕΥΕ la pierre ; sur les stolistes, cf. n°
101/0215.
L. 2-3 ce personnage est peut-être identique au prêtre homonyme nommé dans
IG II
2 2904 (postérieur à 161 p.C.) ou/et au prêtre Aurélios Épaphrodeitos, fils d’Épaphrodeitos, du dème d’Acharnes, nommé dans la liste
IG II
2 1949 (cf. S. Follet,
Athènes au IIe et IIIe siècles après J.-C., Paris 1976, p. 100).
L. 3 sur Mên, voir E. N. Lane,
Corpus monumentorum religionis dei Menis, 4 vol., Leiden 1971-1978,
id., «Men : A Neglected Cult of Roman Asia Minor»,
ANRW II 18.3, 1990 (mais article écrit en 1975 avec un addendum de 1985) p. 2161-2174, ainsi que R. Volkommer,
s.v. Men, LIMC VI,1 (1992) p. 462-473 et les nn° 202/0153 et 202/0189 (Délos). Je ne connais aucun autre document iconographique associant Mên à une divinité isiaque. Peut-être le prêtre a-t-il fait sa dédicace en rapprochant le croissant lunaire d’Isis et l’aspect solaire de Sarapis du relief figurant sur notre document, caractéristique de certaines représentations de Mên (comparer le petit cippe trouvé sur l’Isola Sacra, aujourd’hui conservé au Musée d’Ostie (n° inv. 929), qui présente en relief un bonnet phrygien surmonté d’un croissant de lune et d’une étoile, encadré par deux flambeaux (M. Floriani Squarciapino,
I Culti orientali ad Ostia, Leiden 1962, pl. IV,6)). Ou alors, plus simplement, ce prêtre, qui pouvait-être originaire d’Asie Mineure, vouait-il un culte particulier à Mên ?