Stèle en marbre blanc (h. 47 cm ; l. 25 cm) trouvée à peu près au même endroit que le n° <link>101/0210</link>, sur la terrasse
de l’Asklépieion London, British Museum inv. 1816, 0610.165ca 127-130 p.C.d'après la prosopographie.
« [---] a consacré à ses frais les colonnes, le fronton et les barrières ainsi que (la statue) d’Aphrodite à la déesse (i.e. Isis), après avoir restauré celle de la déesse elle-même et ce qui la concerne, elle qui en est la porteuse de lampe et l’interprète des songes, le stoliste étant Aimilios, fils d’Attikos, (du dème) de Mélité, le prêtre iacchagogue étant Dionysios (du dème) de Marathon, et le zacore porteur des objets sacrés Eukarpos. »
L.1-2 la situation topographique du temple indique que c’est la façade qui nécessitait le plus d’investissement, l’arrière, adossé au rocher de l’Acropole, étant fort peu visible et accessible.
L.2 pour la dédicace d’autres κινκλίδες cf. nn°
101/0402 et
202/0328.
L.7-8 les fonctions occupées par la donatrice du temple pourraient lui avoir été attribuées en retour de sa générosité ; cf. n°
101/0201 pour une situation peut-être analogue (Walker 1979 p. 254-255). Sur la λυχνάπτρια, cf. nn°
101/0226,
202/0209,7,22,27 et Apulée,
Meta. XI,10; son rôle était important lors de la célébration des
Ploiaphésia (ou
Navigium Isidis) au mois de mars ; on constate que ces différentes fonctions sont toujours occupées par des femmes. Il en va de même pour l’ὀνειροκρίτις de Délos, au n°
202/0209,10. La présence d’une interprète des songes indique que l’incubation était pratiquée dans ce temple ; cf. M.-F. Baslez,
Recherches sur les conditions de pénétration et de diffusion des religions orientales à Délos (IIè-Ier s. avant notre ère), Paris 1977, p. 235-236 et le n°
101/0206. Les cumuls de charges semblent indiquer que l’Isieion de l’Acropole était un sanctuaire secondaire, desservi par un petit nombre de gens.
L.9 sur le στολιστής, cf. n°
101/0215.
L.9-10 on retrouve ce personnage, citoyen Romain et Athénien, au n°
101/0222 (Walker 1979 p. 255).
L.10-12 ce personnage est mentionné, outre au n°
101/0222, comme cosmète des Éphèbes (en 126/7 p.C.) et ἰακχαγωγός en
IG II/III
2 3733,21 (cf. P. Graindor,
Athènes sous Hadrien, Le Caire 1931, p. 160-165 ; J. Kirchner et G. Klaffenbach,
Imagines Inscriptionum Atticarum2, 1935, n° 131 (ph) ; S. Follet,
Athènes au IIe et IIIe siècles après J.-C. Études chronologiques et prosopographiques, Paris 1976, p. 111 et n. 2 ; Walker 1979 p. 254) ; le sacerdoce d’iacchagogue est à vie ; ce prêtre devait être chargé de diriger la procession des mystes dans le culte de Bacchos-Iacchos.
L.12-14 ce personnage dédie également le n°
101/0222 ; il est le fils d’une certaine Κρανάη, elle-même zacore, dédicante du n°
101/0220 (Walker 1979 p. 255-256).
L.13 l’ἀγιαφόρος, porteur des objets sacrés du culte dans les processions, est à rapprocher des ἱεραφόροι et autres βωμοφόροι attestés dans de nombreux sanctuaires ; cf nn°
105/0303,
105/0895,
113/0530,
204/1301,
301/1202 et
301/1205, Apulée,
Meta. XI,10-11 et L. Vidman,
Isis und Sarapis bei den Griechen und Römern. Epigraphische Studien zur Verbreitung und zu den Trägern des ägyptischen Kultes, Berlin 1970, p. 61.