101/0210. Athenae (Athens). Dédicace à Isis Dikaiosynè.
Fragment d’une stèle en marbre du Pentélique, mutilée à droite et à la partie supérieure, (h. 18 cm ; l. 25 cm ; p. 7 cm) trouvé près de la Tour d'Andronic. La partie inférieure d’un relief subsiste au-dessus de l’inscription. Isis Dikaiosynè
est représentée debout, un autel à sa gauche, un fidèle à sa droite. Αθήνα, Εθνικό Μουσείο inv. 8426. Fin du IIe ? (l’inscription originale)-début du Ier s. a.C. (la seconde)d'après la magistrature.
Ἴσιδι Δικαιοσύν[ηι]
Κτησικλῆς Ἀπολλο[δώρου]
Ἁλιμούσιος ἀνέθηκ[εν]
ἐπὶ ἱερέως Σώσου [τοῦ]
5
Χαρμίδου Αἰθαλίδο[υ],
ζα[κ]ορεύοντος
Ζωπύρου Μιλησίο[υ].
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À Isis Dikaiosynè, Ktésiklès, fils d’Apollodôros, (du dème) d’Halimonte, a fait une consécration sous la prêtrise de Sôsos, fils de Charmidès, (du dème) d’Aithalides, le zacore étant Zôpyros de Milet.
IG III, 203 (Rossi) ; IG II/III2, 4702 (Kirchner) ; S. Dow, « The Egyptian Cults in Athens », HThR 30, 1937, p. 212-213 et p. 226 (le relief) (SIRIS, 6) ; E.J. Walters, Attic Grave Reliefs that represent Women in the Dress of Isis, Princeton, 1988, 31 et pl. 1,a ; IG II/III3, 1116 et pl. CXXVIII.
Isieion (près ?) de l’Agora. J. Perlzweig,
The Athenian Agora VII, Lamps of the roman period, p. 122 (cf. le n° 780, et surtout le n° 805, qui présente Sarapis et Isis devant un sanctuaire qui pourrait bien être celui de l’agora), signale que de nombreux fragments de reliefs et de statues (cf. nn°
101/0246,
101/0249 et
101/0252) figurant les divinités isiaques et leurs fidèles ont été trouvés lors des fouilles de l’Agora; plusieurs lampes et figurines isiaques provenant de l’agora et datant des IIIe-IVe s. p.C. sont signalées par C. Grandjouan,
The Athenian Agora VI, Terracottas and plastic lamps of the roman period, n° 46 et p. 37, nn° 1010-1011; tout cela laisse supposer qu’un sanctuaire, un Isieion très certainement, fut édifié à proximité à l’époque romaine (fin du Ier s. a.C. ?); on pourrait rattacher à ce sanctuaire les nn°
101/0210 à
101/0214.
Les ll. 1 et 6-7 appartiennent à l’inscription originale, et les ll. 2-5, qui sont d’une autre main, ont été surajoutées dans une rasura. Cela laisse entendre que la dédicace originale a été amputée de 4 lignes pour permettre à un autre dédicant, quelques années plus tard, d’inscrire son nom. Toutefois, si la prêtrise était annuelle, le zacorat ne l’était pas puisque Zôpyros occupe encore cette fonction au moment de la réutilisation de la stèle, sauf homonymie parfaite.
L. 1 sur Ἶσις Δικαιοσύνη, cf. G. Sfameni Gasparro, « Iside-Dikaiosyne in una serie monetale bronzea di Catania »,
SMSR NS 10 (1986), 189-210 et J. Gwyn Griffiths, « Isis as Maat, Dikaiosunê, and Iustitia », in C. Berger, G. Clerc, and N. Grimal (éd.),
Hommages à Jean Leclant, Le Caire 1994, III, p. 255-264.
L. 4-5 ce prêtre (d’une divinité isiaque sans doute) était thesmothète en 80 a.C. (
IG II/III
2 1715,8) et son père, hiérope des
Rômaia à Délos en 127/6 a.C.
L. 7 le fils de Zôpyros, Ammônios, était éphèbe en 101/0 a.C. (
IG II/III
2 1028,145).