*513/0201. Augusta Bagiennorum (Bene Vagienna). Inscription funéraire de Q. Veiquasius Optatus.
Stèle en marbre (h. 196 cm ; l. 91 cm) abondamment décorée. Le fronton est orné d'un gorgoneion; sous celui-ci, une frise présente une scène de chasse; sous l'inscription, deux griffons entourent un vase. Au registre inférieur est une charrette tirée par deux mules et transportant un grand tonneau dans lequel un personnage verse du vin. Non loin de la charrette, deux hommes négocient. De part et d'autre de l'inscription, sur les pilastres, huit figures féminines portent de grands paniers de raisins. Torino, Museo di Antichità inv. 450. Seconde moitié du Ier s. p.C.-première moitié du IIe s. p.C.
V(ivus) p(osuit)
Q. Veiquasius
Q(uinti) l(ibertus) Optatus
sacrorum cultor.
1
« De son vivant, a déposé Quintus Veiquasius Optatus, affranchi de Quintus, adepte des mystères. »
CIL V, 7682 ; (M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 36 Augusta Bagiennorum 1) ; G. A. Mansuelli, M. Vergnani (éd.), Arte e civiltà romana nell’Italia settentrionale dalla repubblica alla tetrarchia, Bologna, 1964, p. 269 n° 369 et pl. 118 n° 242.
L. 4 l'expression sacrorum cultor est également utilisée dans l'épitaphe métrique de Flavius Natalis Veturianus, à Madaure (F. Cumont, Musées royaux du Cinquantenaire. Catalogue des sculptures et inscriptions antiques, Bruxelles 1913, p. 193-194, n° 164 ; CLE 1959). L. Vidman, (SIRIS), p. 282, ne retient pas cette inscription dans son catalogue parce que dans les autres documents isiaques, le terme sacrorum est toujours employé seul ou suivi du génitif Isidis; M. Malaise, Inventaire, 1972, p. 36, estime que ce n’est pas une raison suffisante pour écarter ce texte. Toutefois, les reliefs qui ornent la stèle, liés à la production et au commerce du vin, orienteraient plutôt vers les mystères de Bacchus. C'est d'ailleurs aux mystères du même dieu que F. Cumont proposait de rattacher l'épitaphe de Madaure.

Sur les bas-reliefs ornant la stèle, cf. M. Verzár Bass, «Le stele funerarie piemontesi e i loro rapporti con le provincie settentrionali», in M. Sapelli Ragni (éd.), Studi di Archeologia in memoria di Liliana Mercendo, Torino, 2005, 245-263, part. 256 et S. Ritter, «Das Wirtshaus als Lebensraum. ‚Kneipenszenen' aus Pompeji», JDAI, 126, 2011, p. 155-220, part. 178-179 et pl. 10 fig. 2.